L'Eglise Primitive: La Vie Avec Jésus, Continua
19/12/2007
Imaginez Encore une Fois
Imaginez-vous marchant avec Jésus vivant dans Son peuple…
Ce sera bientôt le soir à Jérusalem. La chaleur de l’après-midi s’attarde se mélangeant à la chaleur du four en face de vous. Derrière vous, une brise fraîche pousse par votre fenêtre, apportant avec elle un soupçon d’air frais des hauteurs juste à l’extérieur de la ville. Le soleil, circulant bas dans le ciel, inonde sa lumière dorée à travers cette même fenêtre, illuminant la cuisine encombrée d’un éclat qui correspond parfaitement à ce que vous ressentez à l’intérieur. Vous appréciez les simples cadeaux—le parfum de la cuisson du pain, la musique du rire d’un ami, les débuts d’un coucher de soleil parfait. Pourtant, la promesse d’une belle soirée d’été ne peut pas expliquer l’espérance joyeuse qui jaillit comme une chanson à l’intérieur de vous. Il y a une autre raison à cela.
Ils arrivent. L’église, votre famille en Jésus !
Bien sûr, vous avez vu beaucoup d’entre eux tout au long de cette journée. Même maintenant, plusieurs femmes sont en train de finir le repas du soir, tandis qu’une poignée d’hommes transportent quelques pièces de simple mobilier et plusieurs sets de table. Mais ce soir, la petite maison sera pleine à craquer avec vos frères et sœurs. Et alors que vous vous réunissez en Son nom, ce sera comme si Jésus Lui-même était là avec vous !
Il n’y aura pas de script pour le soir, tout comme personne n’a été « attribué » à « assister » au repas de ce soir. Chaque jour est frais et nouveau. Comme le Maître, Jésus, travaille dans chaque vie, Il attire des gens dans un réseau dynamique et en évolution d’amour constante. Le temps ensemble ce soir sera peut être improvisé/spontané, mais on est certain que ce sera vrai et changera la vie.
Certains parleront des défis de la journée et de la fidélité du Père à travers elle. Certains partageront, avec enthousiasme et conviction, comment qu’ils ont appliqué les puissants enseignements qu’ils avaient entendu la veille au soir. Peut-être que d’autres partageront une chanson qui semble correspondre parfaitement à l’occasion. L’Église est vivante avec de la musique ces jours-ci—à la fois les anciens psaumes de David et de nouvelles expressions de louange émanant de cœurs reconnaissants des disciples. Et il y aura de la prière—il y a toujours de la prière ! Ce ne sera pas une formule stérile, mais une conversation puissante avec un Dieu Vivant. Elle pourrait bien secouer la salle !
Contrairement aux cultes de la synagogue où vous avez grandi en étant juste présents, le moment ensemble n’aura pas un « commencement » ou une « fin ». Les interactions de la journée se joindront de manière cohérente avec les conversations intimes au cours du dîner. Puis, ces interactions fuseront avec les moments lorsque l’ensemble du groupe dialoguera. Ils continueront plus tard à s’enrichir plus calmement, lorsque les croyants commencent à retourner dans leurs propres maisons.
Les frères et sœurs vont venir, et vous pouvez à peine attendre que tout le monde arrive !
Grâce à Son peuple, Jésus vous montrera de nombreuses choses ce soir—les merveilles de Sa croix, les mystères de Son Esprit demeurant en nous, les leçons d’obéissances pratiques et du disciple au quotidien. La soirée sera riche. Mais la plus grande joie de tous sera tout simplement passer le temps avec Lui en Son peuple. Ce fait, fait vibrer votre cœur ! Il est douteux que vous pourriez l’expliquer à quiconque de l’extérieur rendant visite—non pas que vous n’avez pas essayé. Mais la vérité simple est que Jésus est vivant dans Son Église, et vous avez le privilège incroyable de marcher avec Lui jour après jour !
Est-ce que cette image de vie vous parait bonne ? Elle le devrait.
Vous êtes nés pour cela—si toutefois vous êtes nés une deuxième fois !
Un Tournant
Tout a commencé avec cinquante jours tout à fait étonnants – d’abord trois, puis quarante, puis sept.
Tout d’abord, il y avait les trois jours de désespoir. Leurs scènes sont définitivement gravées dans votre mémoire. Minuit dans le jardin. Des promesses vides et des vœux creux. Des yeux endormis. De la sueur ensanglantée. Des torches. Des soldats. Un baiser, puis le chaos. Des mensonges, des accusations, et de la moquerie. Des matraques, des coups de fouets et des épines. Un torturé marchant jusqu’à une colline sombre. Des éclats de bois. Des clous. Du Sang. Des cieux noircis. Des Cris angoissés. Du silence. De l’engourdissement. Se tenir cachés. Des doutes. De la peur. Plus de peur, et plus encore.
Puis vint le moment unique, cet instant euphorique quand finalement cela vous frappe que Jésus était VIVANT ! Vous vouliez en rire, en pleurer, en danser de joie, et en tomber sur votre visage, tout cela en même temps. Vous pourriez vivre une éternité et ne jamais oublier ce moment-là—et, selon Jésus, c’est exactement ce que votre avenir retiendra !
Ensuite sont venu les quarante jours d’émerveillements. C’était un peu troublant—on ne savait jamais quand Jésus se montrerait, ni où, ni combien de temps Il resterait. Mais bien avant que ces six semaines soient terminées, vous étiez convaincus sans l’ombre d’un doute que la résurrection de Jésus était bien réel. Ses conversations avec vous et vos amis prirent une nouvelle intensité et concentration. C’était comme s’Il essayait de vous préparer pour quelque chose. Tout ce qu’Il avait à dire revenait à un seul sujet : le Royaume de Dieu.
Puis vint un autre moment unique. Cette fois, ce n’était pas exactement euphorique – plus comme tout à fait—grandiose. Jésus vous a donné ce qui ressemblait à une feuille de route, de prendre Sa Vie du Royaume aux gens de toutes les nations sous le ciel, les instruisant et les aidant à aligner leurs cœurs et leurs vies à Ses enseignements. Avec les ordres étaient venus trois promesses. Tout d’abord, que le Saint-Esprit viendrait sur vous tous. Deuxièmement—et cela semblait lié à la première—qu’Il serait toujours avec vous. Et troisièmement, qu’Il reviendrait pour vous. Cette dernière promesse avait été effectivement délivrée par des anges. Jésus Lui-même monta au Ciel, où vous êtes certain qu’Il est maintenant assis à la droite du Père. C’est la partie la plus impressionnante/imposante !
Puis vint la semaine de joyeuse anticipation, lorsque vous et des dizaines d’autres croyants firent exactement ce que Jésus avait dit : Vous avez attendu à Jérusalem. Même si Jésus était parti, vous ne ressentiez aucun sentiment de perte—juste cette joie contagieuse. Elle attendait, peut-être, mais elle vola si vite, et avec une telle profondeur de paix et de louange.
Enfin vint le cinquantième jour depuis la croix. Il se trouvait que cela se passait sur le « jour des prémices, » l’un des points culminants annuels de la religion parfaite de Dieu. Parce que c’était un jour de fête, Jérusalem était rempli ce matin même avec des fidèles de tout le monde Romain. Tout à coup, tout le ciel se déchaîna ! Une tornade invisible de son remplit la pièce où vous et d’autres amis de Jésus priaient ensemble. Une fraction de seconde plus tard, une boule de feu était en vol stationnaire au milieu du groupe, comme si un autel invisible avait pris feu. Quelques instants plus tard, le feu se divisa en des dizaines de flammes individuelles, s’envolèrent et atterrissaient sur chaque personne de votre entourage.
Maintenant, vous êtes remplis de l’Esprit Saint, comme Jésus l’avait promis. Vos fortes louanges explosèrent en une myriade de langues étrangères que personne d’entre vous n’avait étudiées, attirant rapidement un public. En quelques minutes, les rues de dehors débordèrent de gens curieux. En premier Pierre, puis le reste d’entre vous, se mirent à leur proclamer Jésus. Quelques auditeurs commencèrent à « cliquer. » Puis d’autres. Puis d’autres…En quelques heures, trois mille nouveaux croyants furent baptisés et rejoints votre nombre. Etonnant !
Mais maintenant, quoi ?
Que faites-vous avec trois mille nouveaux croyants ? Ils sont tous Juifs. Allez-vous tous les orienter de retour à l’observation de « la religion parfaite de Dieu, » avec des exhortations à bien faire les choses cette fois ? Ou saisissez-vous le moment pour commencer à « leur apprendre à observer tout ce que Je vous ai prescrit, » comme Jésus l’a enseigné ? Et si vous faites ce choix, comment voulez-vous le faire ? Organisez-vous tout le monde en groupes ? Sélectionnez-vous des heures régulières et des lieux de rencontre ? Allez-vous mettre en place une structure pyramidale pour la direction, pour s’assurer que tout le monde reçoit au moins des enseignements qualifiés ? Allez-vous instituer un sacerdoce ? En bref, allez-vous créer une nouvelle religion améliorée, semblable aux autres que vous avez connues, mais basées sur les enseignements de Jésus ?
Ou allez-vous avoir le courage de vivre comme Jésus l’a fait avec vous ?
Les apôtres avaient une décision à prendre. Cette décision a été l’un des points tournants dans l’histoire de la planète Terre.
Le Lieu Saint des Chrétiens : l’Ekklesia !
Qu’en est-il d’un lieu particulier ? Est-ce que les Chrétiens du premier siècle construisaient des temples, des lieux saints, des synagogues ou des sanctuaires ? La vie de Jésus n’était pas fondée sur la fréquentation ; elle était fondée sur la relation. Il avait pris Sa relation avec le Père et Ses disciples hors des confins des lieux saints désignés et dans les maisons, les routes et les marchés d’Israël. Le Pioneer de leur foi, Jésus, avait ouvert une nouvelle voie. Ces premiers croyants Le suivaient simplement.
Dans les premiers jours de l’église de Jérusalem, les croyants faisaient parfois usage des cours du Temple, à l’extérieur, un espace accessible au public à côté du temple lui-même. Pendant un certain temps, les apôtres continuèrent à utiliser le temple comme un lieu à la fois de prière et de sensibilisation aux non-croyants dans la communauté. Mais même dans ces jours, la vie de l’église était centrée ailleurs : « Ils rompaient le pain dans leurs maisons et mangeaient ensemble avec un cœur joyeux et sincère, louant Dieu et jouissant de la faveur de tout le peuple » (Actes 2:46-47).
Bientôt, cependant, la persécution ferma définitivement la plupart des Chrétiens hors des « lieux spéciaux d’Israël. » Lorsque Saul de Tarse commença ses ravages, la plupart des croyants quittèrent Jérusalem et le temple derrière. En quelques années, les synagogues Juives à travers l’empire commencèrent à exclure les Chrétiens.
Un nouveau développement eut un impact encore plus grand : Les Gentils par milliers commencèrent à venir à la foi en Jésus, d’abord à Antioche, puis à des centaines de villes réparties sur trois continents. Ces nouveaux Chrétiens n’avaient aucune notion de l’histoire des Juifs « des lieux spéciaux. » Même s’ils avaient, ils étaient exclus de culte du temple à Jérusalem. En l’an 70, bien sûr, toute la question du temple devint académique. L’armée Romaine répondit à une révolte Juive par un nivellement de Jérusalem, y compris le temple—et il n’a jamais été reconstruit.
Ces premiers croyants rejetaient l’idée de construire leurs propres temples ou lieux saints. Les archéologues nous disent que le premier bâtiment religieux connu et qui soit associé avec le Christianisme n’a pas été construit avant le troisième siècle, plus de deux cents ans après que Jésus soit monté vers le Père !
Les clichés fournis par le Nouveau Testament montrent que les premiers Chrétiens, comme Jésus, simplement prirent leur vie avec Dieu dehors dans le « monde réel. » Paul, par exemple, pouvait dire : « Je n’ai jamais reculé de vous dire ce que vous aviez besoin d’entendre, publiquement ou dans vos maisons » (Actes 20:20). C’est là où vous pourriez trouver des Chrétiens se réunissant dans les villes et villages de l’empire—dans une variété de lieux publics et de maisons privées.
Où était, donc, le lieu saint des Chrétiens ? Jésus avait prédit qu’un jour viendrait où la géographie ne serait pas pertinente à la vie spirituelle (Luc 17:20-21 ; Jean 4:20-23). Au lieu de cela, la demeure/présence de Dieu serait dans un peuple. Et c’est exactement ce que les premiers Chrétiens se sont vus. Le mot anglais « church/église » est ambigu et donc trompeur. Il peut se référer à plusieurs choses, dont la plupart n’existaient même pas lorsque le Nouveau Testament fut écrit. Au lieu de cela, les premiers Chrétiens utilisaient le mot Grec Ekklesia, qui signifie « appelés hors de. » Ils se considéraient comme étant appelés hors du monde et assemblés en un nouvel organisme vivant, avec Jésus Lui-même comme leur Chef. Le temple—le lieu d’habitation particulier de Dieu—n’était plus dans un lieu géographique. C’était dans l’Ekklesia.
Le persécuteur devenu apôtre, Paul, a vu et a enseigné cette vérité avec beaucoup de passion et de clarté :
« Ainsi donc, vous n’êtes plus des étrangers ni des résidents temporaires ; vous êtes au contraire concitoyens des saints, membres de la Famille de Dieu.
Vous avez été édifiés sur le fondement des apôtres et prophètes, Jésus-Christ Lui-même étant la pierre angulaire. C’est en Lui que tout l’édifice, bien coordonné, s’élève pour être un temple saint dans le Seigneur. C’est en Lui que vous aussi, vous êtes édifiés avec eux pour former une habitation de Dieu en Esprit. » (Ephésiens 2:19-22)
Et encore,
« Ne formez pas un attelage disparate avec des incroyants. En effet, quelle relation y a-t-il entre la justice et le mal ? Ou qu’y a-t-il de commun entre la lumière et les ténèbres ? Quel accord y a-t-il entre Christ et le diable ? Ou quelle part le croyant a-t-il avec l’incroyant ? Quel rapport peut-il y avoir entre le temple de Dieu et les idoles ? En effet, vous êtes le temple du Dieu vivant, comme Dieu l’a dit :
« J’habiterai et Je marcherai au milieu d’eux ; Je serai leur Dieu et ils seront Mon peuple. C’est pourquoi, sortez du milieu d’eux et séparez-vous, dit le Seigneur ; ne touchez pas à ce qui est impur et Je vous accueillerai. Je serai pour vous un Père et vous serez pour Moi des fils et des filles, dit le Seigneur Tout Puissant. » (2 Corinthiens 6:14-18)
Pierre, qui était plus axé sur l’aide et l’enseignement de Chrétiens d’origine Juive, était d’accord de tout cœur :
« Approchez-vous de Christ, la Pierre Vivante rejetée par les hommes mais choisie et précieuse devant Dieu, et vous-mêmes, en tant que pierres vivantes, laissez-vous édifier pour former une maison spirituelle, un groupe de prêtres saints, afin d’offrir des sacrifices spirituels que Dieu peut accepter par Jésus-Christ. En effet, il est dit dans l’Ecriture : Je mets dans Sion une pierre angulaire, choisie, précieuse. Celui qui croit en elle n’en aura jamais honte. » (1 Pierre 2:4-6)
Les premiers Chrétiens étaient réunis à croire que Jésus vivait parmi et au sein de Son peuple. Et non seulement ils le croyaient ; ils le vécurent.
Le Jour Saint des Chrétiens : Aujourd’hui !
Y avait-il donc, des journées spéciales ? Est-ce que l’église primitive avait choisi un certain jour de la semaine comme sacré ? Avaient-ils mis de côté certaines saisons ou « jours de fête » comme étant particulièrement important ? Est-ce que l’Ekklesia de Jésus adopta un « calendrier ecclésiastique » ?
Encore une fois, la réponse est clairement non.
Jésus, souvenez-vous, avait enseigné beaucoup de choses à Ses disciples, mais le respect de journées spéciales ne figurait pas sur la liste. Au lieu de cela, Il avait insisté sur la sainteté d’aujourd’hui. Ce jour – peu importe ce qu’il était appelé sur le calendrier—était la journée pour vous offrir à Dieu en Lui faisant confiance, et en dépendance pacifique (Matthieu 6:11, 25, 33-34 ; Luc 3:23-24).
Quand Jésus quitta notre planète pour revenir vers le Père, Il exhorta Ses disciples à enseigner tous les nouveaux convertis à obéir à Ses instructions aussi. C’est exactement ce qu’ils ont fait dans cette affaire de jours spéciaux.
C’était difficile pour les nouveaux Chrétiens, sans doute—en particulier pour ceux issus d’un milieu imprégnés de traditions religieuses. Les apôtres furent patients avec eux. Quand quelqu’un considérait un jour plus sacré que le reste, Paul reconnaissait cela comme un symptôme d’une foi « faible, » cependant refusait de porter un jugement sur lui ou elle (voir Romains 14). Mais quand quelqu’un essaya de greffer l’observation de journées spéciales au Christianisme comme une religion, la tolérance de Paul parvint à une fin abrupte. Il écrivit à l’Ekklesia de Galates :
« Mais maintenant que vous avez connu Dieu—ou plutôt que vous avez été connus de Dieu—comment pouvez-vous retourner à ces principes élémentaires sans force et sans valeur, auxquels vous voulez vous asservir encore ? Vous faites très attention aux jours, aux mois, aux saisons et aux années ! J’ai peur d’avoir inutilement travaillé parmi vous. » (Galates 4 : 9-11)
Oui, vous avez bien entendu Pau ! Il appelait l’observation des fêtes religieuses spéciales un principe « faible et misérable » pour apprendre à connaître Dieu. Le fait que les Galates faisaient cela rendit Paul douteux, si ses années de sang, de sueur et de larmes pour eux leur avait fait du bien du tout.
Paul n’était pas seul dans cette position. Il est fascinant que, dans les six premières décennies du Christianisme, comme inscrite dans les Actes et les lettres apostoliques, il n’y ait que trois références apparentes pour le premier jour de la semaine, le dimanche. Seulement l’une d’elles décrit quelque chose qui ressemble à un rassemblement de Chrétiens. Et celui-là était très inhabituel : il commença un jour, continua toute la nuit, continua le lendemain matin ; et figurait Paul ressuscitant un jeune homme d’entre les morts ! Un jour de ces deux jours de réunion s’est produit un dimanche—puisque Paul quitta la ville, pour ne jamais revenir, le lundi.
En soixante ans, c’est tout.
Ces mêmes livres du Nouveau Testament sont complètement silencieux à propos de « fêtes Chrétiennes. » La date de naissance de Jésus n’est même pas enregistrée, et il n’y a certainement aucune mention des premiers Chrétiens l’observant pendant des siècles. De même, le Nouveau Testament ne dit rien sur les premiers Chrétiens célébrant le jour de la résurrection de Jésus ou de l’ascension ou de telles occasions.
Quand ils parlèrent des anciens jours saints Juifs et de fêtes, c’était pour souligner que leurs significations avaient été accomplies d’une plus haute et bien meilleure façon en Jésus. Cela n’a jamais été pour exhorter les autres à observer ces jours.
La Pâque ? Dans la « religion parfaite » que Dieu donna aux Juifs, il s’agissait d’une fête avec un agneau de sacrifice et du pain sans levain. Mais maintenant ? Paul dit que Jésus était « l’agneau de la Pâque » pour les croyants. L’Ekklesia elle-même était « le pain sans levain, » tant qu’ils étaient remplis de sincérité et de vérité, plutôt que du « levain » de malice et de méchanceté (1 Corinthiens 5:6-8).
Et le jour du Sabbat ? Dans la « religion parfaite, » elle commémorait le septième jour de la semaine, quand Dieu se reposa de Son œuvre de création. Mais maintenant ? Les écrits apostoliques de nouveau ne donnent aucune indication que le sabbat devait être transféré à un autre jour de la semaine. L’auteur d’Hébreux affirme que « le repos du sabbat » reste en vigueur pour le peuple de Dieu, mais on n’y rentre pas en observant un jour de la semaine. Plutôt, les croyants entrent dans ce repos en cessant d’avoir recours au maintien des lois religieuses et plutôt de croire en Jésus (Hébreux 4:1-11) !
Comme leur Pionnier, les premiers disciples avait sélectionné un jour pour être saint—aujourd’hui. Par exemple :
« Faites attention, frères et sœurs : qu’aucun de vous n’ait un cœur mauvais et incrédule qui le détourne du Dieu vivant. Au contraire, encouragez-vous les uns les autres, chaque jour, aussi longtemps qu’on peut dire : ‘Aujourd’hui,’ afin qu’aucun de vous ne s’endurcisse, trompé par le péché. » (Hébreux 3:12-13).
Le jour le plus important dans la « religion Chrétienne » est toujours aujourd’hui, peu importe ce que dit le calendrier. Un moyen essentiel d’observer la « sainteté » d’aujourd’hui est de « sortir de nous-mêmes » et de trouver une façon d’encourager, d’exhorter, et d’inspirer un frère ou une sœur.
L’encouragement au quotidien a été le mot d’ordre des premiers croyants à travers le premier siècle. De l’église de Jérusalem, nous lisons :
« Ils persévéraient dans l’enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain et dans les prières. La crainte s’emparait de chacun et il se faisait beaucoup de prodiges et de signes miraculeux par l’intermédiaire des apôtres. Tous ceux qui croyaient étaient ensemble et ils avaient tout en commun.
Ils vendaient leurs propriétés et leurs biens et ils en partageaient le produit entre tous, en fonction des besoins. Chaque jour, avec persévérance, ils se retrouvaient d’un commun accord au temple ; ils rompaient le pain dans les maisons et ils prenaient leur nourriture avec joie et simplicité de cœur. Ils louaient Dieu et avaient la faveur de tout le peuple. Le Seigneur ajoutait chaque jour à l’Eglise ceux qui étaient sauvés. » (Actes 2:42-47)
Des années plus tard, Paul a pu dire encore à l’Ekklesia d’Ephèse : « Rappelez-vous que depuis trois ans, je n’ai jamais cessé d’avertir chacun de vous jour et nuit avec des larmes » (Actes 20:31).
Jésus avait enseigné que chaque jour devait être imprégné de la religion simple de consécration désintéressée et faire confiance en un Père aimant. Voilà comment les premiers Chrétiens vivaient avec l’un l’autre. En fin de compte, choisir des autres « journées spéciales » était un expédient, dont ils n’avaient tout simplement pas besoin ou qu’ils ne désiraient pas.
L’Homme Saint des Chrétiens : Jésus—et Tous Ceux Qui Croient !
Et les « hommes spéciaux, » alors ? Est-ce que les premiers croyants mirent en œuvre une version d’un sacerdoce, comme toutes les autres religions du monde l’avaient fait—et le font toujours ? Après tout, l’afflux soudain de Chrétiens flambants neufs nécessitait une sorte de leadership pour prendre soin d’eux, n’est-ce pas ? Est-ce que les premières églises désignaient certains Chrétiens comme des leaders et leur donnaient des titres, des positions, et même des salaires ? Ou ont-ils une fois de plus choisi un « chemin le moins fréquenté, » un sentier peu utilisé, tracé par leur Chef, Jésus ?
Pour commencer, affirmons que les grands hommes et femmes de foi—comme Dieu définit la grandeur, de toute façon—arpentait certainement la terre en ces jours. Ils offrirent une grande assistance à l’ekklesias. Sans leurs dons, et sans la foi avec laquelle ils exercèrent ces dons, il n’y a aucun moyen que les premiers croyants purent grandir comme ils le firent.
Mais en même temps, nous affirmons également, qu’en aucun cas, les premières églises pratiquaient le leadership par le modèle de la prêtrise, avec une « caste » professionnelle du clergé. Ce ne fonctionnait pas de cette façon.
Le dernier ordre de marche de Jésus à Ses disciples incluait cette déclaration retentissante : « Tout pouvoir au ciel et sur terre M’a été donné » (Matthieu 28:18). Les premiers croyants le croyaient et l’enseignaient, lorsque Jésus monta au ciel, le Père :
« …L’a fait asseoir à Sa droite dans les lieux célestes, au-dessus de toute domination, de toute autorité, de toute puissance, de toute souveraineté et de tout nom qui peut être nommé, non seulement dans le monde présent, mais encore dans le monde à venir. Il a tout mis sous Ses pieds et Il L’a donné pour Chef Suprême à l’Eglise. » (Ephésiens 1:20-22)
L’autorité absolue de Jésus était quelque chose qu’ils prirent très, très au sérieux. En aucun cas, ils tolérèrent du tout avec quelqu’un, qui diminuait ou remettait en cause cette autorité. L’une des critiques les plus sévères dans l’Écriture était la déclaration de Jean parlant d’un « leader » nommé Diotrèphe : « Il aime être le premier » (3 Jean 9). Jean n’était pas du tout amusé, promettant de venir et « d’attirer l’attention sur ce qu’il fait. » Tout pouvoir appartenait à Jésus. La présomption de l’homme n’était tout simplement pas tolérée dans l’ekklesias.
Les premiers croyants surent très tôt et enseignèrent quelque chose d’autre sur l’ascension de Jésus : « Quand Il monta dans les hauteurs, Il emmena une foule de captifs et donna des dons à Son peuple » (Eph 4 :8). Ils comprirent ce qui s’était passé ce matin d’été à Jérusalem, 50 jours étonnants après la croix. Lorsque la salle fut remplie avec un vent violent et des langues de flammes, Jésus était en train de déverser Son Esprit sur Son peuple (Actes 2:33). Il répartissait Son Esprit, avec toutes les facettes merveilleuses de Son prodigieux caractère, aux êtres humains. Comme Paul l’a dit :
« Or, à chacun la manifestation de l’Esprit est donnée pour le bien de tous. En effet, à l’un est donnée par l’Esprit une parole de sagesse ; à un autre une parole de connaissance, selon le même Esprit ; à un autre la foi, par le même Esprit ; à un autre des dons de guérisons, par le même Esprit ; à un autre la possibilité de faire des miracles ; à un autre la prophétie ; à un autre le discernement des esprits ; à un autre diverses langues ; à un autre l’interprétation des langues. Mais toutes ces choses, c’est un seul et même Esprit qui les accomplit, en les distribuant à chacun en particulier comme Il le veut. » (1 Corinthiens 12:7-11)
Chacun de ces cadeaux était Jésus, distribuant de Son Esprit à Ses frères et sœurs, leur donnant les moyens de s’aider les uns les autres comme Il l’avait fait. En ce sens, chacun de ces dons était également Jésus et donc par conséquent « faisait autorité » dans sa propre manière.
Le leadership, alors, était un tel cadeau. Comme nous l’avons vu, il devait être exprimé avec autorité, mais jamais avec autoritarisme. Il fuyait les titres. Il était vécu à travers une relation avec les gens, non pas une position sur eux. Son but était de former les gens à exercer leurs dons, pas de bâillonner les autres à travers le contrôle ou la « micro gestion. »
C’est pourquoi, lorsque les ekklesias se réunissaient pour l’encouragement, la prière, l’enseignement et la louange, il n’y a même pas un soupçon d’un « orateur désigné » ou « maître de cérémonie » qui est responsable. Il n’y avait pas de division des gens entre la « chaire » et les « bancs. » Personne ne contrôlait la réunion, sauf Jésus.
Voici la meilleure description de l’ensemble du Nouveau Testament de la façon dont les Chrétiens devaient se rencontrer :
« Que faire donc, frères et sœurs ? Lorsque vous vous réunissez, chacun [de vous] peut apporter un cantique, un enseignement, une révélation, une langue ou une interprétation. Que tout se fasse pour l’édification. Y en a-t-il qui parlent en langue, que deux ou trois au plus parlent, chacun à son tour, et que quelqu’un interprète.
S’il n’y a pas d’interprète, qu’on se taise dans l’Eglise et qu’on parle à soi-même et à Dieu. Quant aux prophètes, que deux ou trois parlent, et que les autres évaluent leur message. Et si un autre membre de l’assistance a une révélation, que le premier se taise. En effet, vous pouvez tous ‘prophétiser l’un après l’autre’, afin que tous soient ‘instruits et que tous soient encouragés’. » (1 Corinthiens 14:26-31)
Comment les ekklesias se réunissaient-elles ? Tout le monde était responsable d’utiliser ses dons pour construire les autres frères et sœurs. Tous les dons étaient accueillis et appréciés. Il y avait différentes sortes de « fleurs » dans le « bouquet » des rassemblements Chrétiens, et chacun était le bienvenu. Aucun individu ne dominait. Chaque individu se soumettait aux autres, au point de s’arrêter dans sa phrase si une autre personne avait reçu une révélation de Dieu ! De cette façon, tout le monde « prophétisait à son tour » et ainsi tout le monde était « instruit et encouragé. »
Pour toutes ces raisons et plus, rien de ressemblant à un « sacerdoce professionnel » ou d’un clergé s’éleva pour de très nombreuses décennies de la vie des premiers Chrétiens. C’était étranger à leur expérience de Jésus. Le leadership, oui ; un « système de caste cléricale », non.
Dans l’affaire de « gens spéciaux, » les premiers croyants vivaient le nouvel accord que Dieu avait fait avec eux à travers Jésus. C’était bien différent de la religion de l’homme, mais c’était la seule manière de vie qu’ils connaissaient :
« Mais voici l’alliance que Je ferai avec la communauté d’Israël après ces jours-là, » déclare L’ETERNEL : « Je mettrai Ma loi à l’intérieur d’eux, Je l’écrirai dans leur cœur, Je serai leur Dieu et ils seront Mon peuple. Personne n’enseignera plus son prochain ni son frère en disant : ‘Vous devez connaître L’ETERNEL !’ car tous Me connaîtront, depuis le plus petit jusqu’au plus grand d’entre eux, » déclare L’ETERNEL. « En effet, Je pardonnerai leur faute et Je ne me souviendrai plus de leur péché. » (Jérémie 31:33-34)
La « Religion » du Christianisme est la « Religion » de Jésus
Quelle était la « vie d’église » en l’année 30-70 après J-C ? C’était identique, vraiment, que durant « leur vie de disciples » au cours des trois dernières années de l’existence physique de Jésus. Cette expérience de communion intime avait simplement été transplantée géographiquement vers les villes et villages de l’Empire Romain.
Selon Luc, l’Évangile qu’il a écrit décrit ce que Jésus « commença à faire et à enseigner » (Actes 1:1). Le livre des Actes, alors, était ce que Jésus continua à faire et à enseigner, après Son ascension. Cette fois, Il « faisait et enseignait » par Son peuple, l’ekklesia.
Les croyants du premier siècle, donc, se considéraient comme continuant la vie que les premiers disciples avaient joui avec Jésus sur les collines et les routes de Galilée et de Judée. Ils étaient toujours Sa famille spirituelle, « assis en cercle autour de Lui » (Marc 3:34). Ils étaient toujours accrochés à chacune de Ses paroles. Ils construisaient toujours leur vie sur le fondement de mettre ces paroles en pratique. Actes 2:42-49 est vraiment seulement une description de plusieurs milliers de personnes mettant Matthieu 5-7 en pratique ensemble.
La « religion » du Christianisme, en vérité, est censée être la « religion » de Jésus. Ce n’est rien de plus—et certainement rien de moins.
Quand ils se sont révoltés dans le Jardin, l’homme perdit une vie de dépendance de Dieu, une vie de face-à-face, intime et aimante. La religion—avec sa catégorisation des moments, des lieux et des gens en « saint » et en « laïque »—s’était avérée un piètre substitut pour le Paradis. Lorsque Dieu offrit une religion parfaite, riche de sens, la race humaine s’était montrée incapable de la vivre. Jésus était la réponse époustouflante de Dieu à ce dilemme. Pour la première fois depuis des millénaires, les êtres humains eurent l’occasion de marcher avec Dieu, face à face, dans une dépendance passionnée. Quand Jésus retourna au ciel, cette possibilité n’était pas perdue. Loin de là ! Le « Christ – ianisme » était simplement le nom que des personnes donnèrent à cette vie d’une intime dépendance après l’ascension.
Les premiers croyants proclamèrent avec clarté, courage et joie que Jésus mourut, qu’Il fut enseveli, qu’Il ressuscita, qu’Il monta à la droite du Père, et qu’Il répandit Son Esprit sur Ses disciples. Jésus n’était pas un héros mort ou un cher bien-aimé fondateur. Il était vivant et participait très activement à la vie de Son peuple.
Le Christianisme en ces jours n’avait pas besoin de signes extérieurs religieux. Il dépassait de loin le paradigme des moments-lieux-hommes spéciaux, dans une nouvelle Réalité du relationnelle, à la fois avec Dieu et avec Son peuple.
Si vous êtes nés une deuxième fois, cette vie est votre droit d’aînesse.