Le Vrai Monde

Mais pourquoi que, ces enfants rachetés de Dieu, connaissent-ils si peu de cette communion habituelle et consciente avec Dieu, que l’Écriture offre ? La réponse est à cause de notre infidélité chronique. La Foi permet à notre sens spirituel de fonctionner.

23/10/1948

1948

Ohhhh ! Même dans la plupart des « salons » et dans la plupart des « églises de maison » du monde et clairement dans les salles de réunion des institutions … UN MESSAGE DONT ON A BEAUCOUP BESOIN ! N’est-ce pas ? Vous savez que j’ai raison. Il n’y a rien d’intrinsèquement supérieur à propos d’avoir des réunions dans une maison, si nous n’avons pas ceci en ordre (ce que vous vous apprêtez à lire), (ainsi que de VIVRE QUOTIDIENNEMENT Hébreux 3:12-14; 1 Corinthiens 12:21; Jean 13: 34-35, Jean 3:19-21, Jean 4:23-24). La vie déconnectée, endurcie, égocentrique, ne devrait pas faire attention à l’endroit où elle se réunit. LA VRAIE VIE … eh bien c’est seulement à partir de cela que le « où se rencontrer  et le comment se rencontrer » commence à avoir de l’importance. Les « maisons » ne créent pas la Vie. En fait, les « réunions de maison » ou (appelées de manière exagérée) « églises de maison » ne sont souvent seulement qu’un placebo et qu’une cachettes pour l’ego et l’ambition ; pour la rébellion, la paresse, les opinions ; pour la mondanité, la vie individuelle, la luxure à tout va et l’indépendance grotesque. Recherchons ces autres choses, mentionnées par Dieu dans l’Ecriture ci-dessus, OK—comme Jésus les désire ! C’est en fait, quelque chose à ne pas craindre ou à ne pas être contrarié/indigné: c’est la MEILLEURE partie du voyage ! – BIEN QUE CELA VOUS OBLIGE A PRENDRE UNE CROIX, plutôt que de simplement « faire votre propre chose. » Mais souvenez-vous, la CROIX est l’endroit où l’ennemi est humilié et rendu en spectacle, selon l’Esprit Saint. Par conséquent, des VIES changent à cet Endroit. Et C’EST notre Objectif, notre Quête, notre Vocation … pas vrai ??!! En Jésus, « prenez VOTRE Croix »—et Voyez ce qu’Il a toujours voulu que vous voyez !

Prenez une minute pour lire les versets mentionnés ci-dessus, dans la prière … et profiter des pensées de notre frère Aiden Tozer ci-dessous …

Ayez une journée fantastique donnant votre Vie pour Jésus envers les Saints …. (Et nous ne parlons PAS d’un « culte du dimanche »—que ce soit dans votre bluejeans assis sur le plancher de votre salon, ou n’importe où ailleurs !! Vivez la VIE !!!)

Appréhender Dieu

« … Des notions à propos de Dieu sont nombreuses et variées, mais ceux qui les détiennent ont une chose en commun: Ils ne connaissent pas Dieu dans l’expérience personnelle. La possibilité d’une connaissance intime avec Lui n’est pas entrée dans leurs entendements. Tout en admettant Son existence, ils ne pensent pas à Lui comme étant connaissable dans le sens où nous connaissons des choses ou des personnes.

« Les chrétiens, certes, vont plus loin que cela, au moins en théorie. Leur croyance oblige ces derniers à croire à la personnalité de Dieu, et ils ont appris à prier : ‘Notre Père qui est aux Cieux’ (Luc 11:2). Maintenant, la personnalité et la paternité entrainent avec eux l’idée de la possibilité de connaître personnellement. Ceci est admis, dis-je, en théorie, mais pour des millions de Chrétiens, cependant, Dieu n’est pas plus réel qu’IL est pour le non Chrétien. Ils traversent la vie en essayant d’aimer un idéal et d’être fidèle, loyal à un simple principe.

« Contre tous ce flou nuageux se trouve la doctrine claire et Biblique que Dieu peut être connu qu’avec une expérience personnelle. Une Personnalité aimante domine la Bible, marchant parmi les arbres du jardin et exhalant une fragrance sur chaque scène. Toujours une Personne Vivante est présente, parlante, suppliante, aimante, travaillant et se manifestant Lui-même n’importe quand et n’importe où à Son peuple qui a la réceptivité nécessaire pour recevoir la manifestation.

« La Bible considère comme un fait évident que l’homme peut connaître Dieu avec, au moins, le même degré d’immédiateté qu’ils connaissent toute autre personne ou chose qui entre dans le champ de leur expérience. Les mêmes termes sont utilisés aussi bien pour exprimer la connaissance de Dieu qu’ils sont utilisés pour exprimer la connaissance des choses physiques. ‘Goûtez et voyez combien L’ÉTERNEL est Bon’ (Psaume 34:8). ‘Tous tes vêtements sentent l’odeur de myrrhe, d’aloès et de casse, venant de tes palais d’ivoire’ (Psaume 45:8). ‘Mes brebis entendent Ma voix’ (Jean 10:27). ‘Heureux les cœurs purs ; ils verront Dieu’ (Mt 5:8). Ce ne sont que quatre de ces innombrables passages de la Parole de Dieu. Et plus important que n’importe quel texte est la preuve que toute la portée de l’Écriture est vers cette croyance.

« Que signifie donc tout cela, sauf que nous avons dans nos cœurs des organes par le biais desquels nous pouvons connaître Dieu aussi sûrement que nous connaissons des choses matérielles à travers nos cinq sens familiers ? Nous appréhendons le monde physique par l’exercice des facultés qui nous ont été donné à cette fin ; et nous possédons des facultés spirituelles au moyen desquelles nous pouvons connaître Dieu et le monde spirituel, si nous obéissons vivement à l’Esprit et commençons à les utiliser.

« Qu’une œuvre de salut doit d’abord être fait dans le cœur est pris pour acquis ici. Les facultés spirituelles de l’homme non régénéré dorment dans sa nature, non utilisées, et elles sont comme morte pour chaque objectif. C’est le coup qui s’est abattu sur nous par le péché. Elles peuvent être réveillées à la vie active à nouveau par l’opération de l’Esprit Saint dans la régénération. C’est l’un des avantages incommensurables, qui nous parvient à travers l’œuvre expiatoire du Christ sur la croix.

« Mais pourquoi que, ces enfants rachetés de Dieu, connaissent-ils si peu de cette communion habituelle et consciente avec Dieu, que l’Écriture offre ? La réponse est à cause de notre infidélité chronique. La Foi permet à notre sens spirituel de fonctionner. Où la Foi est défectueuse, le résultat sera l’insensibilité intérieure et l’engourdissement vers les choses spirituelles. C’est la condition d’un grand nombre de Chrétiens d’aujourd’hui. Aucune preuve n’est nécessaire pour soutenir cette affirmation. Nous n’avons que de converser avec les premiers Chrétiens que nous rencontrons ou d’entrer dans la première église, pour acquérir toutes les preuves dont nous avons besoin.

« Un Royaume Spirituel se trouve tout autour de nous, nous enfermant, nous embrassant, tout à fait à la portée de notre moi intérieur, nous attendant à le reconnaître. Dieu Lui-même est ici attendant de voir notre réponse à Sa présence. Ce monde éternel, prendra vie pour nous le moment où nous commençons à compter sur sa réalité.

« Qu’est-ce que je veux dire par la réalité ? Je veux dire, ce qui a une existence en dehors de toute idée que n’importe quel entendement pourrait avoir de lui ; et qui existerait s’il n’y avait aucun entendement du tout pour connaître une pensée de lui. Ce qui est réel à la Vie en soi. Elle ne dépend pas de l’observateur pour sa validité.

« Je suis conscient qu’il y a ceux qui aiment se moquer de l’idée simple que l’homme se fait sur la réalité. Ils sont les idéalistes qui filent/tissent des preuves sans fin que rien n’est réel en dehors de l’entendement. Ils sont les relativistes, qui aiment montrer qu’il n’y a pas de points fixes dans l’univers à partir duquel nous pouvons mesurer n’importe quoi. Ils nous sourient de leurs nobles sommets intellectuels et nous règlent à leur satisfaction, en fixant sur nous le terme réprobateur ‘d’absolutiste.’ Le Chrétien n’est pas décontenancé par cette manifestation de mépris. Il sait leur retourner le sourire, car il sait qu’il n’y en a qu’UN qui est Absolu, qui est Dieu. Mais il sait aussi que CELUI qui est Absolu a fait ce monde pour l’usage de l’homme, et bien qu’il n’y ait rien de fixe ou de réel dans le dernier sens des mots (le sens tel qu’il est appliqué à Dieu), pour chaque dessein de vie humaine nous sommes permis d’agir comme si il y avait …

« … Le Chrétien est trop sincère pour qu’il joue avec des idées pour le plaisir. Il ne prend aucune satisfaction en tissant des toiles de gaze pour le show. Toutes ses croyances sont pratiques. Elles sont orientées vers sa vie. Par eux, il vit ou meurt, se tient debout ou tombe, pour ce monde et pour tous les temps à venir. De l’homme insincère, il se détourne …

« … Par notre définition Dieu est également réel. Il est réel dans le sens absolu et définitif que rien d’autre n’est. Toute autre réalité est subordonnée à la Sienne. La grande Réalité, c’est Dieu, l’Auteur de cette plus faible et dépendante réalité qui constitue la somme des choses créées, y compris nous-mêmes. Dieu a une existence objective, indépendante de et en dehors de toute notion, que nous pourrions avoir à Son sujet. Le cœur adorant, célébrant, glorifiant ne crée pas son Objet. Il Le trouve ici quand il se réveille de sa torpeur morale dans la matinée de sa régénération.

« Un autre mot qui doit être éclairci est considérer (estimer/regarder). Cela ne signifie pas de visualiser ou d’imaginer. L’imagination n’est pas la Foi. Les deux ne sont pas seulement différents, mais sont en opposition marquante de l’une de l’autre. L’imagination projette des images irréelles de l’entendement et cherche à attacher la réalité à eux. La Foi ne crée rien ; elle compte tout simplement sur ce qui est déjà là.

« Dieu et le monde spirituel sont réels. Nous pouvons compter sur eux avec autant d’assurance que nous comptons sur le monde familier qui nous entoure. Les choses spirituelles sont là (ou plutôt nous devrions dire ici), invitant notre attention et provocant notre confiance.

« Notre problème, c’est que nous avons établi des habitudes de mauvaises pensées. Nous pensons avec habitude du monde visible comme réel et doutons de la réalité de tout autre. Nous ne nions pas l’existence du monde spirituel, mais nous doutons que cela soit réel dans l’acception du mot.

« Le monde des sens empiète sur notre attention jour et nuit, pour l’ensemble de notre vie. C’est bruyant, insistant et auto-manifestant. Il ne fait pas appel à notre foi ; c’est ici, agressant nos cinq sens, exigeant d’être accepté comme réel et définitif. Mais le péché a tellement assombri les lentilles de nos cœurs, que nous ne pouvons pas voir cette autre réalité, la Cité de Dieu, brillant autour de nous. Le monde des sens, triomphe. Le visible devient l’ennemi de l’invisible ; le temporel, de l’éternel. C’est la malédiction héritée par tous les membres de la course tragique d’Adam.

« A la racine de la vie Chrétienne est la croyance de l’invisible. L’objet de la Foi du Chrétien est une réalité invisible.

« Nos pensées non corrigées, influencées par l’aveuglement de nos cœurs naturels et l’omniprésence envahissante des choses visibles, tendent à établir une distinction entre le spirituel et le réel—mais en fait pas de contraste de ce genre existe. L’antithèse est ailleurs—entre le réel et l’imaginaire ; entre le spirituel et le matériel, entre le temporel et l’éternel ; mais entre le spirituel et le réel, jamais. Le spirituel est réel.

« Si nous voulons croitre dans cette région de lumière et de puissance nous invitant clairement à travers les Ecritures de la vérité, il nous faut briser la mauvaise habitude d’ignorer le spirituel. Nous devons détourner notre intérêt du domaine visible à l’invisible. Car la grande Réalité invisible est Dieu. ‘Celui qui s’approche de Dieu doit croire qu’Il est, et qu’Il est le rémunérateur de ceux qui Le cherchent’ (Hébreux 11:6). Ceci est fondamental dans la vie de Foi. De là, on peut monter à des hauteurs illimitées. ‘Croyez en Dieu’, disait notre Seigneur Jésus-Christ, ‘croyez aussi en Moi’ (Jean 14:1). Sans le premier, il ne peut être question du second.

« Si nous voulons vraiment suivre Dieu, nous devons chercher à être dans l’autre monde. Je dis cela en sachant bien que ce mot a été employé avec mépris par les fils de ce monde et appliqués pour le Chrétien comme un témoignage de reproche. Ainsi soit-il. Tout homme doit choisir son monde. Si nous, qui suivons le Christ, avec tous les faits devant nous et sachant qui nous sommes, choisissons délibérément le Royaume de Dieu comme notre sphère d’intérêt, je ne vois aucune raison pourquoi on devrait trouver à redire (dans notre recherche à être dans cet autre monde). Si nous perdons par celle-ci (la recherche), la perte est la nôtre ; si nous gagnons, nous ne volons personne en le faisant. L’’autre monde’, qui est l’objet de dédain de ce monde et le sujet de chanson de l’ivrogne moqueur, est notre objectif choisi avec soin et l’objet de notre sainte nostalgie.

« Mais nous devons éviter la faute commune de pousser ‘l’autre monde’ dans l’avenir. Ce n’est pas l’avenir, mais le présent. Cela est parallèle avec notre monde physique familier, et les portes entre les deux mondes sont ouvertes. ‘Mais vous vous êtes approchés (dit l’écrivain aux Hébreux, et le temps est manifestement au présent) de la montagne de Sion, de la cité du Dieu Vivant, la Jérusalem céleste, des myriades qui forment le chœur des anges, de l’assemblée des premiers-nés inscrits dans les Cieux, du Juge qui est le Dieu de tous, des esprits des justes parvenus à la perfection, de Jésus qui est le médiateur de la Nouvelle Alliance, et du Sang de l’aspersion qui parle mieux que celui d’Abel.’ (Hébreux 12:22-24). Toutes ces choses sont en contraste avec ‘la montagne qui pouvait être touchée’ (Hébreux 12:18) et ‘le son d’une trompette, et la voix des paroles’ (Hébreux 12:19) qui pouvaient être entendus. N’allons-nous pas conclure avec certitude que, comme les réalités du Mount Sinaï ont été appréhendées par les sens, ainsi les réalités de la Montagne de Sion doivent être saisies par l’âme ? Et ce, non par un jeu de l’imagination, mais dans la réalité pure et simple. L’âme a des yeux pour voir et des oreilles pour entendre. Faibles qu’ils soient à cause d’une longue désuétude et abdication, mais par le toucher que donne la Vie du Christ, ils sont maintenant en vie et capables de vision les plus fortes et de la plus sensible audience.

« Comme nous commençons à mettre l’accent sur Dieu, les choses de l’esprit vont prendre forme devant nos yeux intérieurs. L’obéissance à la Parole du Christ apportera une révélation intérieure de la Divinité. Elle donnera la perception aiguë qui nous permet de voir Dieu, comme cela est promis au cœur pur. Une nouvelle conscience de Dieu se saisira de nous et nous commencerons à goûter, entendre et sentir intérieurement Dieu, qui est notre Vie et notre Tout. On y verra la constante luminosité de ‘la vraie Lumière, qui éclaire tout homme venant en ce monde’ (Jean 1:9). De plus en plus, alors que nos facultés se développent ou croissent plus nettement et plus sûrement, Dieu deviendra pour nous le grand Tout ; et Sa Présence, la gloire et la merveille de notre vie.

« O Dieu, ravive chaque puissance en moi, pour que je puisse me saisir des choses éternelles. Ouvre mes yeux que je puisse voir ; donnez-moi la perception spirituelle aiguë; permets-moi de Te goûter et de savoir que Tu es BON. Rend le Ciel plus réel pour moi que toutes les choses de terrestre ne l’ont jamais été. Amen. »

A. Tozer

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•  Extrait de A. W. Tozer