Plan d’Actions Vers un Cœur Pur

12/5/2001

Conversation dans une salle à manger, déclenchée dans une autre ville, et retranscrite plus tard ici….

Question : Mon fils désire jouer de la guitare. Il a pris quelques leçons et il y a eu pas mal de frustrations. Il a trouvé plein de choses qui sont vraiment des paraboles du Royaume, des analogies en elles-mêmes, et j’essaie de les souligner. Quel conseil pratique auriez-vous pour des adultes ou des enfants pour aider les enfants à ne pas laisser leurs affections se porter sur ces choses ? Par exemple… Nous jouons au basket. Comment vraiment maintenir cela comme une cible - un cœur pur, venant d’une foi sincère, sans avoir une conscience souillée ? Est-ce la même chose que pour les affaires ? Nous « collaborons de tout notre cœur, » mais ne leur DONNONS pas tous nos cœurs ?

Pas de Traditions

C’est cela, mais je voudrais ajouter dans ces lignes une autre pensée qui sera je pense très pratique. Cela revient à un enseignement de Jésus (citant Esaïe) qui nous est très cher et pourtant qui peut devenir un grand piège pour nous. Les traditions des hommes annulent la Parole de Dieu. Une tradition est si répétitive qu’il y a en elle une attente. Une tradition ce n’est pas simplement des choses comme brûler de l’encens, asperger d’eau bénite, s’agenouiller ou avoir des icônes sur le mur. Une tradition c’est, « Je mets toujours ma chaussure gauche avant ma chaussure droite, et si je ne trouve pas mes chaussures dans cet ordre dans mon placard, alors je suis contrarié. » Ou bien, « Je me réveille toujours à cette heure. » Ou encore « Je vais toujours ici, je fais toujours ceci… »

Il y a eu un temps dans ma vie où pendant deux ans et demie, je ne ratais jamais l’occasion de courir. Je peux y repenser et me souvenir que c’était à onze heure du soir et peu importait l’heure tardive, je devais tout simplement courir. Même si j’avais roulé toute la journée en voiture, je devais aller sur la sortie d’autoroute, sortir de la voiture pleine de gens garés sur la bretelle d’autoroute, et courir deux kilomètres le long de la route et deux kilomètres pour revenir prendre le volant pour rentrer. J’ai couru sans rater un seul jour. Il y avait quelque chose de bon dans cette autodiscipline, et on peut l’admirer à un certain point, mais en y repensant, je le vois différemment. D’abord, je peux dire qu’il y avait là une certaine obsession dans laquelle je trouvais mon identité. Et ensuite, cela ne me dérangeait pas de déranger d’autres personnes. Et troisièmement, si je n’obtenais pas ce que je voulais, en mon temps, j’étais nerveux. J’avais peut-être assez de maîtrise pour paraître spirituel, mais c’était comme des ongles sur un tableau noir au fond de mon cœur – « Je dois faire cela, je dois le faire. » C’était une part de mon cœur. C’était une tradition humaine.

Si vous avez une tradition concernant votre trajet pour aller au travail le matin, vous pourriez un jour rater d’être le premier sur place en cas d’accident de voiture grave parce que vous ne quittez jamais votre itinéraire parce que vous n’écoutez pas Dieu. Vous auriez pu être le premier sur place et vous auriez été là pour leur parler de Jésus avant qu’ils meurent. Mais « Non, je suis toujours cet itinéraire. C’est dix-huit secondes plus rapide, alors, c’est ma route. » Vous n’écoutez pas Dieu. Cette tradition annule la voix de Dieu. Tu ne peux plus entendre Dieu parce que tu es tellement incrusté et enraciné dans une routine confortable ou dans le « meilleur » moyen de faire quelque chose. C’est une tradition humaine qui annule la Parole de Dieu.

Dieu est DIEU, tu n’es pas Dieu.

Maintenant, revenons à la question concernant vos enfants…Ce que nous devons faire avec les enfants, et avec nous-mêmes, c’est de ne pas laisser les choses du monde les posséder. Nous devons d’une manière ou d’une autre apprendre à nos enfants qu’il n’existe rien de sacré dans la vie, si ce n’est Dieu Lui-même. Il n’y a pas « d’acquis. » Il n’y a absolument pas d’acquis dans leur programme, pas d’acquis dans ce qu’ils possèdent ou pas - il n’y a d’acquis en rien du tout ! « Oh, il faut que je prenne mes leçons de guitare. » « Oh, vraiment ? Es-tu obligé de prendre des leçons de guitare ? Je ne pense pas. » Quand j’entends cela, je pense à ce dessin animé Quickdraw McGraw où il s’habille bien et « casse » la tête de ses amis avec la guitare. « Ainsi, tu dois avoir des leçons de guitare, n’est-ce pas ? » BANG !! :) Nous devons ressembler à Dieu sur ce point, qui est plutôt comme dans le dessin animé, pour arrêter nos enfants dans leurs voies quand c’est nécessaire. Ils doivent savoir qu’il n’y a pas d’absolus. Il n’y a rien qu’ils puissent faire automatiquement. Ils ne peuvent trouver leur identité nulle part, si ce n’est en Dieu et ils doivent avoir une emprise souple sur tout - une emprise TRES souple. Si on ne leur apprend pas ce principe en les asseyant quelquefois dans les gradins plutôt que dehors en tenue sur le terrain, alors, nous les avons totalement trompés sur le caractère de Dieu. Et ils feront les erreurs que nous avons tous faites, et plus encore, parce que nous les avons mal enseignés. Nous leur avons donné une fausse image de Dieu.

Dieu ne nous laisse pas contrôler notre environnement de cette façon. Si nous écoutons Dieu quelque peu, nous réalisons alors que nous ne pouvons acheter une maison parce que nous le voulons, nous ne pouvons garder un travail simplement parce que nous en avons les capacités et nous ne pouvons construire une relation simplement parce que nous pensons être sympa et adorable. Nous ne pouvons rien faire de nous-même et nous le savons si nous sommes un peu proche de Dieu. Si tu ne le sais pas, tu es insensé et tu le découvriras tôt ou tard. Tu dois savoir que Dieu n’est pas ton copilote. Ça ne marche pas ainsi. Dieu est Dieu et tu ne l’es pas ! Tu es très petit. Ce doit être bien enraciné en nous que nous sommes prosternés devant Lui en esprit - de même que physiquement parfois, mais toujours en esprit. Nous sommes prosternés -bienheureux les pauvres en esprit- le royaume leur appartient. C’est quelque chose que nous pouvons faire avec nos enfants. Nous devons être sûrs qu’ils ne contrôlent rien. Nous pouvons faire attention aux choses qui sont importantes pour eux. S’ils trouvent leur identité dans ce qu’ils ont toujours fait ou dans ce qu’ils doivent toujours faire, alors nous devons les aider à ajuster leur pensée. S’ils sont contrariés parce qu’ils ne peuvent pas avoir ou faire ce qu’ils désirent, alors nous devons les aider.

Qu’est-ce qui contrarie une personne ? C’est de là que vient ce « cœur pur » n’est-ce pas ? Ton enfant est-il contrarié parce qu’il ne peut jouer au basket ? Est-ce que cela le contrarie de s’asseoir sur le banc ou dans les gradins ? Parce qu’il ne peut aller au tirage au sort puisqu’il a été remplacé comme capitaine ? Est-ce que cela le (ou la) contrarie ? Est-ce que ça leur déchire le cœur ? Alors, ils sont vraiment mal quand quelqu’un d’autre obtient une promotion avant eux au travail pour des raisons politiques ou lorsqu’un incident survient dans le domaine relationnel ou à l’école ou une centaine d’autres choses auxquelles on peut penser.

Nous les avons mal formés parce qu’ils ont laissé les traditions humaines annuler la Parole de Dieu. Ce qu’ils espéraient ou possédaient a pris une partie de leur cœur. Ils ne sont pas purs de cœur et c’est de notre faute parce que nous les laissons investir leur cœur et posséder quelque chose par notre manque de discernement et notre amour faussé -qui est vraiment pour notre propre ego.

Trop indulgent ???

Savez-vous pourquoi je suis quelquefois trop indulgent ? A cause de mon ego. Je désire que les gens m’aiment. Je désire que mes enfants m’aiment. Alors c’est pour mon propre bien que je n’ai pas vraiment voulu discipliner mon enfant, parce que je n’ai pas voulu lui briser le cœur, ce qui aurait brisé mon cœur. Je n’ai pas voulu brouiller ce qui était une merveilleuse et exceptionnelle relation ces deux dernières années. Je n’ai pas voulu contrarier cela, mais dans le processus, je me suis opposé à Dieu. J’ai brisé la Parole de Dieu, et j’ai rompu l’alliance avec Dieu. J’ai violé toutes sortes de choses dans l’Esprit avec un amour faux et une fausse pitié.

La meilleure chose que je puisse faire pour mes enfants, c’est de leur enseigner à ne pas être esclaves de ce que nous appellerons les traditions humaines. Nous ne devons pas leur apprendre des choses erronées sur le caractère et la nature de Dieu dans le monde invisible. Si je ne suis pas clair dans ma propre pensée sur l’éducation de mon enfant, je vais alors le laisser errer loin de l’amour. Je vais le laisser errer loin de la vie qui est vraiment la vie. Toute l’agitation de ces choses (les leçons de guitare, le basketball, les cours de dessin) n’est pas le problème. Le problème est à quel point nous laissons nos cœurs et leurs cœurs s’y attacher en permettant aux traditions des hommes de s’enraciner. Les attentes et les demandes et toutes les choses que « je suis censé pouvoir faire » sont mortelles pour nos cœurs. « Je suis censé pouvoir me promener avec mes amis. » Quelle que soit la chose, elle est mortelle. C’est toxique. Vous ne pouvez leur lire suffisamment de versets bibliques au coucher pour l’emporter sur leurs cœurs parce que vous les avez laissé faire ce qu’ils voulaient, en les éduquant mal. Vous pouvez chanter des chansons quatorze heures par jour, mais si vous les laissez donner leurs cœurs, si vous les laissez attacher leurs cœurs et être agités par les choses de la terre, alors vous leur faites du mal.

Nos enfants lanceront des petites remarques qui décrivent très clairement dans quoi ils sont en train d’investir, et si nous les laissons passer, alors ils se détruiront et pourriront leur vie avec Dieu et ne Le vivront jamais. Tout ce qu’ils auront, c’est de la religion. Ils voudront avoir un « ministère, » ils voudront « faire de bonnes choses pour Dieu, » ils voudront « témoigner, » pourtant, ils n’auront jamais Dieu et l’amour de Dieu en eux et à travers eux, parce qu’ils auront donné une certaine partie de leur cœur. Ils ont donné cette partie de leur conscience, et le désordre a pris le contrôle.

Soyez Un Bon Dirigeant

Nous devons nous assurer par notre autorité, que nous ne permettons pas aux traditions des hommes et aux attentes de contrôler nos enfants afin qu’ils ne soient pas bouleversés lorsqu’ils n’obtiennent pas quelque chose. Nous devons observer chaque domaine dans leurs vies et dans nos vies ensemble où nous sommes secoués lorsque nous n’obtenons pas ce que nous pensons devoir obtenir. « Il faut que j’aie ma tasse de café le matin. » Rien contre le café, mais si quelqu’un « doit avoir sa tasse de café le matin, » alors, c’est une idole. Cela a remplacé Dieu, son cœur est impur, et il s’est éloigné du véritable amour et de la vraie vie. Si nous nous accrochons à autre chose qu’à la Parole et aux promesses de Dieu -si nous ne l’avons pas, alors nous sommes déçus, ou nous avons le cœur brisé, ou bien nous sommes frustrés, nerveux, déprimés- alors, nous avons remplacé Dieu en donnant même la plus petite partie de notre cœur.

Question : Es-tu en train de dire qu’il faut quasiment tester pour découvrir vers quoi vont leurs cœurs ?

C’est vrai que Dieu nous fournira des occasions de voir ces choses dans nos vies ou dans celles de nos enfants. Si tu commences à sentir quelque chose de louche, tu peux dire, « Ne faisons pas cela. Qu’en penses-tu ? Cette semaine, ne faisons pas cela, » et puis vous vous asseyez et tu observes ce qui se passe. Ou bien tu en discutes tranquillement avec eux. On peut avoir la fausse impression que si on fait quelque chose plus de trois fois par semaine, elle s’agrippe tout à coup au cœur. Même dans le cas du basket, si on le fait chaque jour, s’empare-t-il de ton cœur alors que tu t’entraines et travailles dur pour être un bon joueur ? Que ce soit le golf, le basket, le travail ou autre chose -si tu travailles vraiment pour devenir meilleur, demande-toi si c’est en train d’envahir ton cœur ? Nous devons être très vigilants à ce sujet. Plus on fait quelque chose, plus il y a de chances que cette chose captive notre cœur. Nous avons connu des hommes qui jouaient intensément au golf et cela passionnait leur cœur. Et puis d’autres jouent plutôt bien mais sans que leur cœur soit captif. Ce n’est pas tant la qualité de leur jeu ou le nombre de fois qu’ils jouent que des questions de cœur. Je ne veux pas dire, « Bien, je devrais pouvoir le faire tout le temps parce qu’il n’a pas mon cœur. » Bien, il se peut que ce soit aussi une excuse, quand le cœur est vraiment capturé. C’est quelque chose à surveiller attentivement.

Construisez Correctement – Bien, Dès Le Début

Nous devons aussi veiller à prendre le temps d’EDIFIER vraiment les Voies et les Principes de Dieu dans leurs cœurs. Quand mon fils jouait au baseball, je lui ai bien fait comprendre deux ou trois choses. Je me suis assuré qu’il comprenait qu’un jeu ne devait pas avoir son cœur et que Jésus et Son Royaume devaient toujours être avant toute chose. Je lui ai dit que je devais avoir son entière obéissance et son immédiate réponse à tout moment. Avant qu’il joue même pour la première fois, nous avons eu une conversation très claire sur la façon dont les choses allaient se passer. « C’est le final du dernier tour de batte du jeu… ton équipe a deux hors-jeu et est menée d’un point. TU es la troisième base et TU es le point gagnant à la batte pour que ton équipe monte en puissance… MAINTENANT, si je te fais signe qu’il est temps de partir, tu dois marcher droit devant tous les lanceurs vers les gradins où je me trouve et nous partons ! S’il existe un motif du Royaume pour faire autre chose, ton cœur ne doit pas être tellement pris par le jeu que tu ne puisses partir avec moi. Ton cœur ne doit jamais être tellement accroché par le jeu que tu puisses dire, « Ok Papa ! Ça peut attendre, on peut attendre juste encore une minute… ? » J’attends une réponse immédiate. ‘Sur terre comme dans le ciel.’ Comme Gabriel et Michaël et les anges obéissent à Dieu, je veux que tu m’obéisses aussi vite. Et si tu n’es pas prêt à le faire, alors nous ne ferons pas ce jeu. Si tu ne me promets pas devant le ciel et la terre que c’est de cette manière que tu t’en charges dans ton cœur, alors on n’y va même pas. C’est la seule condition, le seul terrain sur lequel on construit. Si tu penses ne pas être assez fort pour le faire, alors, ne le faisons pas. Je ne veux pas être irresponsable en te faisant devenir troisième base sans raison -particulièrement quand tu es le point gagnant.  MAIS, s’il y a un motif, et ce serait vraiment bien, alors je n’attends aucun argument -ni gémissement, ni découragement, ni honte. Tes yeux doivent être sur Dieu, et si tu ne peux construire de cette manière, alors nous n’irons pas le faire. D’accord ? »

Ce genre de conversation est un bon moyen de commencer le processus, qu’il s’agisse de guitare ou de basket ou autre. Nous devons nous assurer que nous construisons avec cela en vue avant même de commencer. Et c’est notre convention d’emblée, pas quelque chose que nous essayons d’introduire plus tard. Mais alors que nous avons tous assez de vision pour le faire à l’avance, nous devons le faire ! Ce sera plus facile pour eux, plutôt que de le rendre inutilement difficile après quand les épreuves arriveront.

Dieu amènera les épreuves, c’est certain. Mais la fréquence ou l’habileté, rien de tout cela ne veut dire automatiquement que votre cœur est « mauvais. » Je n’oublierais jamais les baptêmes de Tom et de Lynn, parce que j’étais sur le onzième fairway d’une partie de golf à peu près à trois sous le par quand j’ai reçu un appel sur mon portable. C’était un test. Certaines choses sont des tests pour savoir où sont nos cœurs. Qu’est-ce que cela signifie vraiment ? Si j’avais onze coups au dessus du par – « Hé ! On y va ! On sort de là ! » Mais je pense que Dieu m’a tendu un piège pour me tester. Dieu amène de nombreux tests pour s’assurer que nous ne nous égarons pas. Ce n’est pas automatiquement facile, mais ce sont des choses que nous devons faire pour parfaire nos cœurs et aider les autres à faire de même.

Question : La guitare, le basket et le golf sont-elles les seules valeurs ? La valeur trouvée en nous de laisser les enfants poursuivre ces choses les encourage-t-elle à le faire vraiment bien, et pour Dieu ? La vraie valeur est-elle trouvée dans le caractère qui se développe, les principes du royaume qu’ils apprennent, et les occasions pour leurs cœurs d’être épurés ?

Bien, c’est beaucoup tout çà, non ? Il y a beaucoup de choses de grande valeur à acquérir dans ces domaines, mais comme fin en elles-mêmes, elles n’ont pas de valeur éternelle. Le processus de s’engager apporte une très précieuse fenêtre dans leurs cœurs et dans leurs âmes. « Aurai-je l’autodiscipline d’aborder ceci convenablement plutôt que d’être négligent ou paresseux ? Est-ce que je vais bien répondre quand les choses ne vont pas dans le sens que je désire ? » Ces choses apportent une fenêtre dans l’âme. Elles permettent un processus de construction de caractère et de discipline. Cela offre des relations et des occasions avec d’autres personnes. Il y a une fenêtre dans l’âme de Dieu et, par conséquent, une occasion de voir qui est Dieu dans ce processus d’apprendre ce que sont même la « musique » ou la « compétition. » Il y a en cela une tonne de choses précieuses possibles, mais comme fin en soi, il n’y a évidemment rien.

Nous ne devrions laisser aucun d’entre nous ou nos enfants le voir comme une fin en soi. Pourquoi d’autres personnes s’impliquent-elles dans ces choses ? On s’en moque ! Voici pourquoi nous allons le faire ou pas. Il y a au moins quatre ou cinq raisons très sérieuses pour qu’une variété de ces choses soient très bonnes à faire. On ne peut les mettre de côté comme des déchets insignifiants et non spirituels, mais pour les bonnes raisons, elles sont incroyablement importantes. C’est simplement que nous ne pouvons perdre notre chemin et nous déconcentrer dans le processus. Nous ne pouvons être amoureux du monde et des choses du monde et perdre Dieu dans le processus.

Question : Qu’en est-il des enfants qui ne sont pas très actifs ? Certains enfants ne désirent pas vraiment être impliqués, que ce soit dans la guitare ou dans une quelconque activité. Faites-vous pression en faveur de cela ? Encouragez-vous cela et essayez-vous de les impliquer ?

Si c’est un point faible pour eux, si c’est une question de caractère -ils ont besoin d’être aidés et d’être poussés à faire des activités. Certains frères organisent une formation intensive de différentes formes de compétitions avec des jeunes dans la tranche d’âge de 6-8 ans. Quelquefois, il s’agit de s’asseoir à une table avec des mots et des chiffres et parfois, c’est dans un champ pour une lutte à la corde. Nous faisons particulièrement attention à ceux qui n’ont pas encore le cœur à se battre. Nous disons, « Pousse, pousse, pousse, » juste en essayant de les aider à voir ce que signifie développer une attitude de combattre le bon combat, courir la course pour GAGNER -pas simplement pour survivre. Si cela ne leur est pas naturel, ils ont besoin d’apprendre quelques principes de base d’entrer de force dans le Royaume. Si c’est naturel, ils doivent se repentir de certaines choses, et si ce n’est pas naturel, il y a des choses à construire en eux. Nous recherchons les points faibles, les domaines d’aveuglement, les domaines de manque d’engagement ou d’implication. Nous recherchons la passivité dans tel ou tel domaine. S’il leur manque quelque chose qui existe dans le caractère de Dieu, alors nous désirons qu’ils l’aient.

Quand les enfants ont environ six ans, c’est un superbe moment pour commencer. Peut-être que c’est le violon ou un sport qu’ils n’aiment pas nécessairement, mais alors quoi ? Il y a une place pour cela. Qu’ils aiment ou pas, il y a de la place pour cette discipline et pour l’apprentissage. Il y a une place pour être sous l’autorité et pour être encadré dans le temps…il y a une place pour tout cela. Pas la « gestion du temps » et la « discipline » simplement au sens du travail, mais juste pour dire, « je secoue mon corps. Je vais me forcer à faire quelque chose parce que quelqu’un qui compte pour moi, quelqu’un que j’aime, qui a autorité sur moi m’a demandé de le faire. C’est cela ma motivation. » C’est une motivation suffisante. Cela doit être fait sans aucune plainte ou attitude indésirable.

Une Vision

J’étais en Caroline du Sud pour une escapade avec quelques frères, quand j’ai eu une sorte de rêve ou de vision. Je me souviens des images dans ma pensée, mais je ne me souviens plus comment elles sont arrivées. J’en ai parlé à peut-être 10 frères au dîner cette nuit-là. Dans ce rêve ou cette vision, il y avait un jardin et une variété de plantes. Je me souviens d’y avoir très peu d’intérêt.

MAIS, quelque chose de très sérieux s’est passé en moi. A un moment, j’ai fini par avoir un grand intérêt pour ce jardin, et pour ces plantes. Je me suis investi à cultiver et à prendre soin des plantes, et à apprendre tout ce que je pouvais à leur sujet. Puis, quelqu’un m’a demandé, ‘Pourquoi t’y intéresses-tu tant ?’ Et j’ai répondu ceci, ‘Parce que Celui qui est mort s’en soucie beaucoup. Je me dois d’avoir le même cœur qu’Il a pour elles.’

J’ai pleuré quand ça s’est passé. Je ne pouvais m’arrêter. Je sentais les larmes derrière mes yeux comme je vous le raconte maintenant. Je me souviens d’avoir fondu en larmes à table pendant le dîner en Caroline du Sud. Quelques frères s’en souviendront. Je ressentais des émotions fortes et des convictions reconfirmées pour ma vie au moment de ce rêve -et depuis lors, j’ai essayé de vivre ma vie de cette manière. « Hé, je ne peux pas faire moins attention à cette plante. Cultiver ce jardin est une souffrance. Je ne sais pas le faire. Je ne sais pas comment le soigner -ce n’est peut-être pas vraiment mon problème. Après toi, que puis-je faire ? Ce ne sont pas mes plantes, et je n’aime pas les plantes plus que ça (ce n’est pas mon ‘truc’). Je ne sais pas quoi faire de toute façon. » Quelque part, cependant, je devais transformer ma pensée et mes efforts. Il était essentiel que j’implique mes émotions en prenant la responsabilité de rendre ce jardin luxuriant et fécond et en sécurité. Pourquoi ? Parce que Celui qui est mort et qui m’a laissé en héritage cette petite plante et ce jardin -IL EN PREND SOIN. IL EST CONCERNE. IL S’EN SOUCIE. C’est Sa chose -et Il me l’a confiée -ce n’est donc pas une question de simplement la ‘supporter’. Je dois en prendre soin comme Il le fait, et payer le prix qu’Il a payé ou voudrait payer ! Et Sa plantation, Son Jardin ne doit surtout pas être négligé ou délaissé, tandis que mes affections ou mon travail sont ailleurs.

Au-delà de tout cela, le but de son commandement est l’amour, qui jaillit d’un cœur pur. Un cœur pur doit avoir la même affection que Lui pour l’objet de Son Amour, pur et non mélangé à des intérêts et des buts ‘personnels’.

Alors, je me suis investi dans le jardin. Je sanglotais seulement sur ces plantes et j’aimais ces plantes. En moi, je pensais que ces plantes étaient stupides et bonnes à rien et qu’elles n’avaient pas de valeur particulière. Et même si elles avaient de la valeur et qu’elles étaient de délicieux légumes verts, je ne les aurais jamais mangés. Vous me connaissez . Ça n’a rien à voir avec moi -aucun désir personnel du tout. Pourtant, j’ai permis à mon cœur de ressentir les mêmes pleurs, la même joie, et le même amour sur ce jardin que Celui qui me l’a confié.

Sans aucun doute, cette image, qui était et qui est si dramatique pour moi, définit ce qui a déterminé et doit déterminer ma vie pour Lui. Je dois donner ma vie et mes émotions pour des individus qu’Il choisit pour moi dans ce chemin - et pour Son Épouse, Son Église visible : comme Il la définit dans Actes 2 :42-47, Mat. 5 :1’, Héb. 3 :12-14, Éph. 3 :10 et 5 :27… en n’acceptant rien de moins, jamais. Je me suis assuré de cultiver l’amour et l’affection dans des domaines qui ne commencent pas forcément de cette façon, ou qui auraient pu être écrasées par la douleur, si je l’avais permis. Mais comme j’ai vu comme Lui voit Sa Plantation et Son Jardin, j’ai cherché à amener mon cœur totalement submergé dans tous ces mêmes sentiments qu’Il a.

Il n’existe pas de satisfaction plus grande dans le monde, pas de plus grande joie dans le monde, que çà. Cela semble coûteux au début, très coûteux. Mais il y a une immense valeur de payer le prix d’aimer et de soigner et de protéger Sa Plantation, Son Jardin.

Savez-vous quel lien a ce rêve ou cette vision avec les enfants ? Par exemple, le violon – « J’ai horreur de çà ! Mais parce cela a de la valeur pour TOI, Celui que j’aime et Celui qui a autorité dans ma vie, j’y mettrai tout mon cœur. Cela vaudra tout pour moi ! Pas à cause de la valeur en elle-même, mais à cause de la valeur qu’elle a pour toi, cela vaudra tout pour moi ! » C’est cela un cœur pur. C’est cela que nous confions à nos enfants. C’est à un cœur comme celui-là que nous les appelons avec une lutte à la corde ou un cours d’orthographe ou quoi que ça peut être. Nous les appelons à cette intensité d’un cœur pur ! Nous les aidons à séparer ce qu’ils ont envie de faire parce qu’ils y arrivent ou ce qu’ils ont l’impression d’aimer faire et ce qu’ils peuvent faire, pour celui qui les aime et qui a autorité dans leur vie. Nous les aidons à l’endroit où leur passion est connectée à la passion de celui qui leur donne la vie plutôt qu’à leurs circonstances et à ce qu’ils auraient souhaité autrement. C’est cela un cœur pur ! Une bonne conscience, c’est de ne pas violer cela. Une foi sincère, c’est de le voir de la manière que Dieu le voit et de le vivre de manière inébranlable.

Question : Qu’en est-il des choses que les enfants DESIRENT vraiment faire ? Les accompagnez-vous ? Ils ont six ou sept ans et ils pensent vraiment vouloir faire une chose. Aussi longtemps qu’on voit une raison de ne pas le faire, êtes-vous avec eux et les aidez-vous dans cette expérience ? Les laissez-vous tout simplement la faire parce qu’ils le veulent et vous savez que vous pouvez utiliser cela comme un outil ?

Je ne m’empresserais pas de dire « simplement parce qu’ils la désirent, » mais vous pouvez vous renseigner. Il y aura des limites. Ils auront quatre choses qu’ils veulent faire, et en fait, quand vous regardez la charge que ces quatre choses représentera pour vous en temps, énergie et du point de vue dépenses, vous voyez que cela vous prendra une certaine vitalité. Cela vous ôtera des occasions de sentir et de humer les roses de Dieu parce que vous êtes en permanence occupé à faire quelque chose.

Vous allez devoir restreindre certains de leurs désirs. Vous pourrez suivre certains de ces désirs ; même s’il faut déjà relâcher l’emprise qu’elles ont sur leurs cœurs. Ils doivent être bien entraînés dès le début pour avoir lâcher prise sur quoi que ce soit. S’ils obtiennent ces choses qu’ils désirent, elles ne sont toujours pas un « acquis. » C’est une bénédiction – pas leur propriété.

Vous pouvez laisser leurs désirs vous guider un peu, mais il existe un point de surcharge -qui est inacceptable ! Aussi, même quand vous laisser aller un peu, les enfants doivent apprendre clairement la valeur de ce qu’ils font selon la perspective du Royaume. Pourquoi le font-ils ? Que devraient-ils rechercher ? Comment devraient-ils se voir ? Comment devraient-ils considérer les autorités dans leur vie ? Leur éthique de travail… leur capacité de marcher vers le pitching et d’entrer de suite du jeu… ils doivent apprendre à tout voir comme Dieu voit dès le début.

C’est ainsi que vous devons construire. Nous devons nous assurer qu’ils voient tout jusqu’au bout à travers la vision de Dieu et que nous ne laissons aucune marge de manœuvre pour autre chose. Il est tentant soit de l’ignorer parce que nous sommes nous-mêmes aveugles (nous ne le voyons même pas), soit de penser que c’est « miséricordieux » ou « gentil » ou « affectueux » de l’ignorer et de leur donner une petite tape sur l’épaule. « Bien, voyons… ça va, chéri. »

Ne Donnez pas une Fausse Idée de Dieu

Nous avons plein d’occasions de les égarer et de donner une fausse idée de Dieu. Ce sont les seuls créneaux que nous avons. Ils vieillissent un peu et soudainement -c’est pratiquement irrécupérable. S’ils font de mauvais choix et commencent à aller dans la mauvaise direction, nous ne pouvons presque rien faire une fois que c’est lancé. C’est pendant ces années que nous devons nous assurer que nous sommes très sensibles aux petites choses et que nous devons les aider à construire de la bonne manière avec les choses que nous leur donnons à faire. Nous devons le voir ainsi. Ce ne sont pas les choses après lesquelles ils nous font courir à droite et à gauche, ce sont les choses que nous leur donnons à faire. Nous gérons leurs atouts. Nous leur donnons des choses à faire. Et si nous le voyons pas ainsi et leur permettons de nous faire courir partout pendant que nous essayons de les conduire en arrière-plan, nous faisons alors une erreur qu’ils regretteront et que nous regretterons pendant longtemps.

Tu avons demandé au sujet des choses qu’ils désiraient faire. Je sais que mon fils désire faire certaines choses et je pourrais le laisser les faire. Mais il existe des choses auxquelles il n’aurait pas pensé faire de lui-même, et je veux aussi qu’il les fasse. Ce qui entre souvent en jeu, c’est qu’ils regardent les choses qu’ils veulent faire avec des lunettes roses. Une fois qu’ils les obtiennent et qu’ils découvrent que continuer est un peu plus coûteux qu’ils pensaient, vous pouvez le leur rappeler et dire, « Souviens-toi, c’est ce que tu voulais. » Et les obliger à continuer et ne pas les laisser abandonner quand ça commence à devenir pénible. Mais vous pouvez au moins utiliser le fait qu’ils avaient dit que c’est ce qu’ils voulaient. Quand c’est quelque chose qu’ils ne désiraient pas, vous ne pouvez le leur rappeler, parce c’était votre idée qu’ils le fassent. Mais quand c’est leur idée et que ça commence à devenir coûteux et qu’ils veulent abandonner - vous tenez alors une occasion. Et ce sera coûteux. Tout ce qui a de la valeur a un coût. Ils seront probablement tentés d’abandonner et vous pourriez avoir la compassion charnelle de les laisser commencer ou arrêter les choses selon ce qu’ils en pensent à un moment donné. Aidez-les à avoir la discipline de continuer une chose, même si elle se révèle un peu plus difficile qu’ils pensaient quand ils l’ont commencée.

Il semble qu’ils vont aimer les choses pour lesquelles ils sont doués. Ils vont les démarrer avec de grandes intentions, que ce soit le golf ou autre. Et s’ils sont d’emblée naturellement doués, alors ils l’aiment, l’apprécient et ils voudront continuer à le faire. S’ils ne sont pas doués – « Bon, je n’aime pas le golf. »

Ils ont besoin d’avoir un cœur pour la bataille en rapport avec l’éthique du travail solide. Cela se présente constamment. Quand quelqu’un n’est pas doué pour quelque chose, immédiatement, elle ne veut pas le faire. Pour certains, c’est la lecture ; pour d’autres, c’est le sport. Ils ne vous diront pas qu’ils ne sont pas doués, mais vous savons que c’est pour cela qu’ils ne l’aiment pas. « Je n’aime pas cela. C’est une perte de temps, une perte d’argent. Pourquoi les gens aiment-ils ça ? » Leur apprendre à avoir une bonne éthique du travail devient une leçon vitale dans une situation comme celle-ci.

Comment abordez-vous cela ?

Je pense que vous le savez. Quand vous voyez cela, c’est de ces choses que vous parlez. Vous essayez de venir au cœur de la question. « Vraiment, pourquoi n’aimes-tu pas ça ? Est-ce que tu te sens ridicule ? Est-ce parce que les gens te regardent et que tu as l’impression de rater et que ton amour-propre est blessé ? Tu comprends que ces choses brisent le cœur de Dieu. Nous ne pouvons en aucun cas être conduits par notre amour-propre ou par la peur des hommes ou quelque chose du genre. Ressens-tu ces choses dans ton cœur ? » Le processus de nous sensibiliser l’un l’autre et de sensibiliser nos enfants aux choses du cœur, c’est ce qui nous donne la capacité d’entendre Dieu, de répondre à Dieu, d’obéir à Dieu, et de nous repentir si nous ne pouvons le voir. Si nous ne pouvons voir le processus parce que nous sommes confus et insensibles, alors nous traversons la vie avec les priorités des hommes et nous gaspillons nos vies.

Le simple processus de leur en parler LES AIDE. Nous sensibiliser les uns les autres aux mystères et aux questions du cœur et nous appeler les uns les autres à laisser Dieu être le niveau plutôt que la pensée des hommes, a énormément de valeur. La simple conversation est à elle seule 90 % de la solution. Bien entendu, les enfants doivent amener leur cœur à changer et à évaluer les choses à la manière de Dieu. Ils doivent mettre cela sur la table, mais notre part est de les rendre sensibles aux questions du cœur que la plupart des gens sont trop engourdis pour voir. Ils perdent leurs vies entières à construire de la mauvaise façon et ne les voient jamais.

Nous pouvons les aider. Nous pouvons les guider. Nous pouvons faire une différence dans leurs vies. Ne laissez pas filer le temps. Nous pouvons le faire grâce à notre merveilleux Seigneur, JÉSUS !

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