Le Paradis Perdu: la Vie Sans Dieu
19/12/2007
Imaginez : Aucune Religion
Imaginez-vous marchant avec Dieu. Littéralement…
C’est le soir dans votre monde de jardin. La chaleur de l’après-midi s’attarde dans la prairie en face de vous, mais derrière vous, une brise fraîche et parfumée remue les bois obscurcis. Le soleil, paradant bas dans le ciel, inonde le paysage avec de l’or. Bientôt, ce sera un chef-d’œuvre de la peinture sur les collines de l’ouest. Votre sens profite de la beauté, et votre cœur l’apprécie, cependant ces merveilles ne peuvent pas expliquer l’espérance joyeuse qui jaillit comme une chanson dans votre âme. Il y a une autre raison à cela.
Il arrive. Bientôt !
La Personne qui vous a créés a promis de vous rencontrer ici. Il vient souvent au cours de la soirée, parce qu’Il sait que c’est votre moment préféré pour une promenade. Alors que vous marchez ensemble, Il vous montre beaucoup de choses – les canyons, les montagnes, les océans, les champs et toutes les créatures qui appellent ces régions sauvages leur « chez-soi. » Chaque instant avec votre Ami est teinté de découverte et d’émerveillement. Mais la plus grande merveille de toute est toujours simplement Lui. Il est plus profond que tout canyon, plus grand que n’importe quelle montagne, plus puissant que n’importe quel océan, plus doux et plus accueillant que tous prés, néanmoins plus sauvage que n’importe quelle de Ses créatures. Il est votre plus grand plaisir, et vous êtes Son plus grand plaisir. Vous L’appelez Père, et Il vous appelle Son enfant.
Il ne vous ressemble pas. Et pourtant – étonnamment—vous êtes un peu comme Lui. Il vous parle souvent de votre rôle dans ce Paradis. Vous, en collaboration avec la partenaire qu’Il vous a donnée, devez l’entretenir et le gérer en tant que Ses représentants. C’est une responsabilité énorme, toutefois vous n’avez pas peur, car Il sera toujours là pour vous enseigner et vous guider. Vous êtes totalement dépendants de Lui, pourtant satisfaits. Il est tout ce qu’il vous faut.
Ce ne vous ait jamais venu à l’idée de vous sentir coupables ou d’avoir peur de Le rencontrer. Vous ne Le trouvez certainement jamais terne ou ennuyant ! Vous ne vous sentez jamais « religieux. » En fait, c’est douteux que l’on ne puisse jamais vraiment vous expliquer le concept d’une religion, même si l’on essaierait.
Vous n’avez jamais « dit une prière, » encore moins « psalmodié, » bien que vous parlez souvent avec Lui.
Vous n’avez jamais organisé une chorale, bien que vous Lui chantiez souvent des louanges—comme Il vous chante aussi.
Vous n’avez jamais prononcé un discours à Son sujet, bien que vous parlez souvent de Lui avec amour à votre aide qu’Il a créée pour vous, et même aux bêtes des champs lorsque vous les rencontrez.
Il est le fait central de votre existence. Vous ne pourriez littéralement pas vivre sans Lui. Cela n’a jamais traversé votre pensée d’essayer. Votre vie est déjà riche de sens et éclatante d’aventures. Pas étonnant que vous L’attendez donc avec expectation maintenant !
Est-ce que cette image de vie vous parait bonne ? Cela devrait.
Vous avez été créés pour cela.
Anatomie de la Chute
Nous savons tous comment la tragédie a tourné : Adam et Eve péchèrent et perdirent le paradis. A sa place, ils reçurent—en un sens ils créèrent—un monde déchu, maudit avec des travaux pénibles, des accouchements douloureux, des relations difficiles, et à la fin, la mort. Vous avez peut être été créés pour le Paradis, mais vous n’êtes certainement pas nés dedans. Le péché est la raison.
Mais pourquoi donc Adam et Eve firent-ils cela ? Comment ont-ils été si bêtes ? C’était si bien—parfait, en fait. Comment le diable les a-t-ils trompés ? La réponse à cette question résume la triste histoire de notre espèce déchue.
Lisons le compte rendu. Vous l’avez entendu de nombreuses fois auparavant, sans doute, mais avez-vous jamais vraiment remarqué la stratégie du diable ?
Il dit à la femme : « Dieu a-t-il réellement dit : ‘Vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin’ ? »
La femme répondit au serpent : « Nous pouvons manger du fruit des arbres dans le jardin, mais Dieu a dit : ‘Vous ne devez pas manger des fruits de l’arbre qui est au milieu du jardin, et vous ne devez pas le toucher, ou vous mourrez.’ »
« Vous ne mourrez point, » le serpent dit à la femme. « Car Dieu sait que lorsque vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront et vous serez comme Dieu, connaissant le bien et le mal. »
Lorsque la femme vit que le fruit de l’arbre était bon à manger et agréable à l’œil, et également souhaitable pour acquérir de l’intelligence, elle en prit un et le mangea. Elle en donna aussi à son mari, qui était avec elle, et il en mangea. (Genèse 3:2-6)
Qu’était, donc, l’appât sur l’hameçon du diable ? La perspective d’une existence indépendante, sans avoir besoin de Dieu moment par moment. « Dieu vous cache son jeu. Il sait que vos yeux seront ouverts, si vous poursuivez la connaissance du bien et du mal. Vous n’aurez pas besoin de Lui pour vous dire quoi faire. Vous serez assez sages pour décider des choses pour vous-même. En fait, vous pouvez être vos propres dieux ! »
L’indépendance était l’appât enivrant. Malheureusement, l’indépendance est exactement ce que l’humanité eut à la sortie de l’affaire. Et ce n’était certainement pas une bonne affaire ! En quelques décennies de faire cavalier seul et de décider pour eux-mêmes ce qui semblait bon, les premiers parents humains ont élevé eux-mêmes un meurtrier. En quelques siècles, la famine, la guerre, la cruauté, la haine, la tromperie, et l’exploitation sont apparues sur la scène—tout ce que l’humanité s’est efforcée d’éliminer de leurs civilisations au fil des millénaires—sans succès.
L’indépendance ne devait pas tourner de cette façon, du moins selon le serpent. D’une certaine manière quand il parla de cela, ça semblait captivant. Intelligent. Important. Sophistiqué. Mais il avait « oublié » de mentionner un fait essentiel : l’indépendance signifie toujours la séparation. Et la séparation de Dieu n’est ni passionnante ni intelligente.
Depuis cette première tentation, notre espèce a absolument éprouvé un besoin impérieux de l’indépendance de Dieu et a payé le prix de la séparation d’avec Lui pour l’obtenir. Nous aimons toujours le look de ce fruit défendu, malgré le chagrin qu’il nous a apporté. Comme les sujets dans la parabole de Jésus des dix mines, nous considérons les perspectives de la soumission à Dieu et crions : « Nous ne voulons pas de Lui pour être notre Roi » (Luc 19:14). La plupart des humains, il semble, veulent un dieu, mais ils veulent quelqu’un qui se contentera des observances religieuses, puis de les laisser tranquilles pour qu’ils puissent mener leur propre vie à leur manière.
L’humanité se Tient Cachée
Comment Adam et Eve réagirent-ils une fois qu’ils mangèrent le fruit ? Encore une fois, essayons de lire le récit, comme si l’encre était encore fraîche sur la page :
Alors, leurs yeux à tous les deux furent ouverts, et ils réalisèrent qu’ils étaient nus ; alors ils cousirent ensemble des feuilles de figuier et se firent des ceintures pour eux-mêmes. Alors l’homme et sa femme entendirent le bruit de L’ÉTERNEL Dieu comme Il se promenait dans le jardin dans la fraîcheur de la journée ; et ils se cachèrent de L’ETERNEL Dieu parmi les arbres du jardin. Mais L’ÉTERNEL Dieu appela l’homme : « Où es-tu ? »
Il répondit : « Je T’ai entendu dans le jardin, et j’ai eu peur, parce que j’étais nu ; je me suis donc caché. » (Genèse 3:7-11)
La première réaction d’Adam et Eve après le péché étaient de se cacher de Dieu. Le péché leur avait donné de nouveaux instincts, comme la conscience de soi, l’auto-préservation, et la crainte du châtiment. Tout à coup, ils se sentirent très séparés de Dieu. Alors ils se cachèrent—et l’humanité vit en se cachant depuis lors.
L’homme et la femme déchus savaient, bien sûr, que de se cacher de Dieu au sens physique était impossible, alors ils rampèrent hors de la forêt et Lui firent face quand Il les appela. Mais néanmoins ils se gardèrent cachés. La différence était que maintenant, au lieu de se réfugier derrière les troncs d’arbres épais qu’ils pouvaient trouver, ils se cachèrent derrière une forêt d’excuses, se rejetant la responsabilité sur l’un l’autre, et disant des demi-vérités.
A la fin, Dieu n’avait pas le choix mais d’accomplir Sa parole et de donner aux premiers humains l’indépendance et la séparation qu’ils avaient désirées. Maintenant, Il se cacha d’eux. Avant, ils avaient joui d’une intimité et d’une amitié ininterrompues avec Lui. Cette relation est venue à un arrêt brusque. L’Arbre de Vie, dont les fruits auraient pu étendre l’amitié pour l’éternité, était caché de leurs yeux pour toujours.
En une génération, la race humaine était une catastrophe vivante et respirait le désastre. Des tueurs engendrèrent des tueurs, puis les tueurs s’organisèrent et commencèrent à construire les premières villes et civilisations. C’était « à cette époque, » nous dit le récit de la Genèse, que « les hommes commencèrent à invoquer le nom de L’ETERNEL » (Genèse 4:26). Le monde était encore jeune ; Adam et Eve étaient encore en vie. Mais parce qu’il n’était plus possible de marcher avec Dieu (littéralement) comme autrefois, la civilisation humaine créa un substitut :
La Religion.
Depuis ce jour, les humains essayèrent de jouer sur deux tableaux—pour apaiser Dieu par le service ritualisé, néanmoins de maintenir une indépendance de Lui en termes pratiques. Ces objectifs peuvent sembler contradictoires. Mais la religion était une invention géniale, parce qu’elle a donné l’apparence que les deux objectifs étaient tout à fait possible. Comment ? En divisant la vie nettement en deux catégories distinctes, la vie religieuse et la vie laïque. La vie religieuse était reléguée à certains moments et endroits, avec certains experts saints hommes pour servir à la fois comme un lien et une zone tampon entre Dieu et l’homme. Le côté laïc de la vie était maintenant libre de recevoir la part du lion de l’attention de l’homme.
La culture de l’homme monta en flèche dans mille directions différentes après l’intervention de Dieu à Babel. Les langues, les aliments, les vêtements et les coutumes se développèrent dans une étonnante diversité de moyens. La religion se développa au même train. Mais peu importe les signes extérieurs, certaines constantes demeurent, de nation à nation, traversant les océans et couvrant le monde entier. La religion met toujours de côté certains endroits, jours et gens comme « plus saint » ou « plus spécial » que le reste.
« Des Endroits Spéciaux »
Pratiquement toutes les religions connues de l’homme ont certains bâtiments ou sites désignés comme lieux particulièrement saints. Leurs noms peuvent changer entre les cultures, mais leur fonction reste la même.
Beaucoup de religions ont construit des bâtiments appelés « temples » ou choses similaires. Historiquement, les hommes ont souvent pensé d’eux comme la demeure d’une « divinité » particulière. Les temples mettent Dieu littéralement dans une boîte ! Nous sommes devenus un peu plus sophistiqués, depuis lors, ou du moins c‘est ce qu’on pense. Les hommes de nos jours regardent les temples comme des structures consacrées à des activités religieuses.
Une religion très populaire a des temples appelés Gurdwara. Vous êtes invités à en visiter un si vous vous engagez à quelques exigences simples. Lorsque vous entrez, retirez les souliers de vos pieds et placez un chapeau, quelque chose comme un bandana, sur la tête. Laissez les cigarettes ou l’alcool à la maison ; pas de boissons alcoolisées sont autorisées. Une fois que vous êtes entrés, marchez lentement vers une chaise où le livre sacré de la religion est intronisé. Pliez-vous humblement devant le livre et ensuite faites une offre monétaire. Ensuite vous, ainsi que tous ceux qui fréquentent le temple, vous vous asseyez les jambes croisées sur le sol et levez les mains en coupe pour recevoir des placeurs une tranche de pain faite de farine et beurre sucré.
C’est la coutume de la cinquième plus grande religion de la planète aujourd’hui. Mais en réalité, pratiquement toutes les religions ont le même genre de temple, avec un rituel comparable qui va avec. Les gens ont construit une variété de bâtiments religieux – des temples, bien sûr, mais aussi des monastères, des tumulus, des tours à plusieurs étages, et des édifices élaborés avec des dômes ornés et des tours de prière.
« Les lieux spéciaux » peuvent être énormes. La paroi extérieure d’un temple au Cambodge enferme 203 acres (près d’un kilomètre carré) ! D’autres « lieux spéciaux » peuvent être très petits. Beaucoup de religions ont construit des « hauts lieux ou lieux saints. » Ces structures tiennent habituellement une relique ou une image, que les gens adorent ou honorent. Surtout des gens religieux consacrés peuvent même construire un « haut lieu » dans leur jardin de derrière, consacré à une « divinité » ou à un « saint. » Dans le nord du Midwest des États-Unis, la « baignoire Madone, » avec une statue religieuse à l’abri dans une baignoire mise debout, semi-enterrée, est un type familier d’un lieu saint dans l’arrière-cour.
Malgré les différences en échelle, il y a un objectif commun pour ces structures. Ils sont un lieu où les gens peuvent être présents quand ils veulent « faire » leur devoir religieux.
C’est fascinant que beaucoup de gens reconnaissent naturellement la similitude des desseins de tous les « bâtiments religieux, » indépendamment de la religion. En Asie du Sud, par exemple, le mot wat peut faire référence à presque n’importe quel « lieu de culte. » Un wat cheen, par exemple, est un bâtiment utilisé pour les religions chinoises, que ce soit bouddhiste ou taoïste. Un wat khaek est une structure utilisée par les Hindous. Un wat kris est un bâtiment utilisé par les Chrétiens. Vraiment, « c’est de l’abondance du cœur que la bouche parle, » car pour un Thaï, un wat est un wat est un wat, peut importe la religion qui l’a construite. Si vous souhaitez être près de Dieu (quel que soit votre conception de Lui), vous assistez au wat de votre choix. En revanche, si vous voulez poursuivre des intérêts séculiers, tenez-vous loin de tout wat, jusqu’à ce que vous soyez prêts à être religieux.
L’humanité, alors, a senti un besoin universel de construire des bâtiments « sacrés » et même de désigner certaines rivières, montagnes, ou des bosquets d’arbres comme particulièrement « saint ». Il ne peut pas vraiment être nié que les lieux spéciaux sont une marque de la religion de l’homme. Mais est-ce vraiment une si mauvaise chose ?
Eh bien, s’il vous plaît pensez à ceci : Le processus même de mettre de côté un certain endroit comme « saint » classe automatiquement tous les autres endroits comme moins saints. Si le « saint » appartient à Dieu, alors à qui appartient le reste ? Si quelques sites sont consacrés à la vie religieuse, à quel but sont la plupart des lieux dédiés ? Et si vous sentez vraiment que vous « entrez dans la présence de Dieu » quand vous entrez dans une certaine région géographique, alors qu’est-ce que ça veut dire quand vous partez ?
Ce que nous disons, c’est que la religion vise simultanément deux buts—permettre aux êtres humains de se rapprocher de Dieu, quand ils le souhaitent, tout en Le gardant à une distance de sécurité lorsque c’est préférable. Désignant certains endroits comme « spéciaux » est une manière cruciale de la vie de religion compartimentée.
« Les Temps Spéciaux »
La religion met en catégories non seulement le « sacré » et le « séculier », pour diviser les trois dimensions de l’espace ; elle fait exactement la même chose pour la quatrième dimension, le temps. Certains blocs de temps – que ce soit les heures dans une journée, les jours dans une semaine, ou les saisons en une année—sont comptées « spéciaux. »
Nous pourrions choisir n’importe quelle religion comme exemple, mais nous allons choisir un domaine relativement nouveau. Pendant les années du milieu du XIXe siècle, un commerçant de 25 ans, prétendant être un prophète, avait pris un nom qui signifie « la Porte » dans sa langue. Les chefs religieux locaux réprimèrent brutalement son nouveau mouvement, par la suite l’exécutant par un peloton d’exécution. Peu de temps après, cependant, un nouveau »prophète », encore plus populaire, émergea du mouvement. Il prétendait être le « promis » prédit non seulement par « la porte », mais soi-disant par toutes les « confessions. » Ses enseignements constitueraient le fondement d’une nouvelle religion.
Dans ce système, le Vendredi est mis de côté comme une journée spéciale de culte. En addition, il existe plusieurs « jours saints » (holy days en Anglais) désignés chaque année. Sur l’équinoxe du printemps, par exemple, les adhérents se réunissent pour un souper, suivi par des prières et des lectures. Ensuite, il y a une série de journées commémorant les fondateurs de la religion—leurs anniversaires, les jours où ils se sont déclarés prophètes, et les jours ils sont morts. Enfin, il y a un festival d’hiver, lorsque typiquement les membres échangent des cadeaux.
Peut-être que vous avez entendu parler de cette religion ; peut-être que vous n’avez pas. Mais de toute façon, si l’ensemble des scènes des jours saints (holy days) paraissent reconnaissables, elle se doit. Les religions avec lesquelles vous êtes le plus familier (y compris celle dans laquelle vous avez été élevée, le plus probable) ont un « calendrier sacré » qui diffère plus en détails qu’en substance de ce que vous venez de lire.
Beaucoup de religions mettent de côté un jour particulier de la semaine comme spécial. Pour les membres d’une croyance, tous les actes religieux accomplis le vendredi reçoivent une récompense plus grande, parce que Dieu a créé Adam sur un vendredi. Les membres d’une autre croyance ne sont pas en accord : ils observent le lendemain de la création d’Adam comme particulièrement important. Des milliards d’êtres humains par contre observent le jeudi comme leur journée spéciale. Comme dans l’exemple de « La Porte, » de nombreuses religions basent leurs vacances autour d’événements spéciaux dans la vie de leur fondateur. De même, de nombreuses religions organisent des fêtes le premier jour de l’année (tel qu’ils le définissent) ou à un autre moment dans les cycles solaires ou lunaires. Chaque jour saint a sa propre culture d’observances traditionnelles, avec des repas, des cadeaux, des défilés, des services religieux, des décorations, etc.
Même ceux qui ignorent les préceptes d’une foi particulière pendant 364 jours par an, peuvent même observer son jour « le plus saint ». Et même des événements ou des personnages historiques, bien en dehors des principes ordinaires de la religion, peuvent finalement obtenir une journée en leur honneur. Par exemple, plusieurs organismes religieux libéraux aux États-Unis commencèrent en 2006 la pratique de la célébration du « jour de l’évolution » le dimanche le plus proche de l’anniversaire de Charles Darwin ! L’impulsion pour désigner certains jours arbitraires comme « sacrés » est toujours universel, même dans nos ères « postmodernes » sophistiquées. Comme un comédien lança une fois : « J’ai été athée, mais j’ai arrêté. Pas de journées de fêtes. »
Encore une fois, on peut se demander si l’habitude du saint jour (holy day en Anglais) est vraiment si mauvaise, puisque tout le monde semble le faire. Où est le mal dans tout cela ? Et encore, nous pouvons répondre, que le choix de désigner un très petit nombre de choses – que ce soit des emplacements géographiques ou des jours de l’année—comme « sacrés », créent automatiquement une autre catégorie pour tout le reste. Si un jour est « plus spécial, » qu’est-ce que cela fait pour les autres jours ? Si un jour est mis de côté comme uniquement appartenant à Dieu, alors qui a la possession du reste des jours, vraiment ? Comme les endroits spéciaux, les moments particuliers ont l’effet—que ce soit voulu consciemment ou non—de compartimenter la vie.
« Les Hommes Spéciaux »
Comme nous l’avons vu, la religion peut catégoriser de manière incessante des lieux et des moments. Mais il y a une autre commodité qui se range dans le « sacré » et le « laïque » : les êtres humains. Car, tout comme la religion de l’homme choisit certains endroits sur la carte ou certaines pages sur le calendrier pour être « sacrés », elle choisit aussi certains visages dans la foule pour être particulièrement « saints ».
Les cultures « primitives » ou tribales ont des hommes ou des femmes spécifiques, qui sont désignés comme oracles et chamans—ou, pour être moins correct politiquement, des sorciers et des guérisseurs. Ils sont pensés d’être plus en contact avec le monde spirituel que la moyenne peut l’être. En conséquence, ils sont généralement crus pour avoir des pouvoirs spéciaux pour guérir des maladies ou changer la météo. Une telle religion appelle ses chamans « hommes malins » ou « femmes malignes. » Outre la guérison et l’intercession avec le monde spirituel, ces « malins » sont impliqués dans les rites d’initiation et d’autres cérémonies secrètes. Ils appliquent les lois tribales et sont redoutés pour leur capacité supposée à mettre un fautif à mort en chantant un chant magique. Lorsque vous changez de culture, de nombreux détails peuvent changer, mais le rôle de base du chaman reste le même.
Alors que les sociétés deviennent un peu plus organisées, des experts religieux prennent généralement la fonction complète de « prêtres. » Comme les chamans, les prêtres sont censés de maintenir un lien privilégié avec la divinité de cette religion. Leur description du travail est agrandie, de toute façon. Il comprend maintenant l’exécution correcte des rituels et de conseiller les gens du commun sur les questions religieuses. Les prêtres exigent habituellement une formation ou éducation spécialisée. Typiquement, ils sont soutenus financièrement. La description précise du poste pour les prêtres varie en fonction de chaque religion, mais leurs fonctions sont souvent étonnamment familières, même pour un étranger. Quel que soit leur affiliation, les prêtres dans les pays occidentaux peuvent enseigner les cours de religion, envoyer des bulletins d’information, célébrer des mariages et enterrements ; servir comme aumôniers dans l’armée ou dans les prisons, et même s’appeler eux-mêmes par le titre de « Révérend. »
Tout au long de l’histoire, la prêtrise a eu ses avantages. Il y a des siècles, un pays développa un système rigide et hiérarchique de castes. Les membres au plus bas de l’échelle de la caste étaient contraints d’effectuer tous les travaux dangereux et insalubres pour la société et, en retour, ils subissaient une ségrégation stricte et une pauvreté navrante. Les prêtres, en revanche, se sont retrouvés au sommet de la pyramide. En réponse d’avoir exécuté les rituels « du mariage et de l’enterrement » pour la société, ils jouissaient du meilleur niveau de vie et reçurent le plus grand respect de l’une de ses castes. Ce système de caste peut être trouvé encore aujourd’hui.
Peut-être vous ne vivez pas dans une société avec un système de castes reconnues. Néanmoins, la plupart des cultures ont toujours désigné des « spécialistes » qui sont censés aider les gens du commun à comprendre et à satisfaire les exigences divines. Mais un « connecteur » peut aussi être un « séparateur. » C’est un véritable problème quand la personne que vous séparez est Dieu ; et la personne se tenant debout entre vous et Lui est juste un autre homme. Pourtant, chaque société, chaque religion, a choisi des hommes et femmes « saints » pour jouer le rôle d’intermédiaire. Pourquoi ?
L’humanité se cache encore de Dieu ! La plupart d’entre nous ne veulent pas vraiment être trop près de Lui. Il pourrait interférer avec nos précieux « droits » (comme nous le voyons) d’être nos propres dieux. Et quand il s’agit du fond des choses, nous avons un peu peur de Lui. Nous avons un sentiment tenace, qu’Il est en colère et pourrait bien faire quelque chose d’intrépide, si nous sommes trop près ! Pourtant, nous nous rendons toujours compte que nous avons besoin de Lui pour nous bénir au cours des étapes de la vie, comme la naissance, devenir adulte, le mariage, et de nous sauver ou tout au moins nous consoler pendant les crises de la vie, comme la maladie, la famine ou la mort d’un être cher. La religion offre une solution à ce dilemme. Il choisit quelqu’un pour se rapprocher de Dieu en notre nom, afin qu’il ou elle peut prendre la plupart des risques pour nous, tout en obtenant pour nous, une partie de la bénédiction de Dieu.
Le Coût Caché de la Religion
À première vue, la religion peut sembler être comme une des inventions les plus ingénieuses de l’humanité. Mais des inventions nouvelles et puissantes peuvent souvent avoir des effets imprévus et désastreux. Qu’est-ce que la religion ?
Pour répondre à cette question, nous devons repenser à l’humanité avant la chute. En ces jours glorieux, Adam marchait avec Dieu face à face. Il n’avait pas besoin de lieu saint, parce que chaque lieu était rempli avec l’émerveillement et la crainte de la présence de Dieu. Il n’avait pas besoin de jour saint (en anglais « holy day »,) car chaque moment était vivant avec la conscience de Dieu. Et il n’avait pas besoin d’un saint homme entre eux. En tant qu’homme, Adam prit sa place, se soumettant et en apprenant de son Créateur, sans réserve ni crainte. Il traitait directement avec Dieu—comme une créature traitant avec un Créateur, pour être sûr, mais aussi en tant qu’un fils bien-aimé avec un Père parfaitement aimant.
L’humanité a perdu tout cela dans la chute.
Est-ce que la religion de l’homme a retrouvé ce qui était perdue à la chute ? A-t-elle satisfaite votre âme—pour de vrai ? Ou a-t-elle proposée essentiellement un substitut de la réalité qu’Adam a connue dans le jardin, il n’y a pas si longtemps ? Voulez-vous vraiment votre vie compartimentée, avec des moments spéciaux, des endroits ou des hommes placés dans la catégorie « sacrée » et le reste placé dans le « séculier » ?
Et si au lieu de cela Dieu vous donne une seconde chance à l’Arbre de Vie ? Que faire s’Il propose de rétablir moment par moment la paix, l’amitié et la vie qu’Adam gaspilla ?
Auriez-vous le courage de Le prendre au mot à ce sujet ?