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2/4/2006
Jill se leva et fouilla du regard les alentours. Il n’y avait pas trace du lion, mais il y avait tellement d’arbres autour d’elle qu’il aurait pu �tre tout près sans qu’elle le v�t. Rien ne prouvait qu’il n’y avait pas plusieurs lions. Mais elle avait terriblement soif à présent, et elle rassembla tout son courage pour se mettre en qu�te de ce cours d’eau… Mais, bien qu’à la vue de l’eau elle e�t encore dix fois plus soif, elle ne se précipita pas pour boire. Elle resta immobile, comme changée en statue, la bouche grande ouverte. Et pour une très bonne raison : juste à c�té du ruisseau, il y avait le lion… Et la soif devint si insupportable qu’elle eut presque l’impression que peu lui importait d’�tre mangée par le lion si seulement elle était s�re de pouvoir boire d’abord une gorgée d’eau.
-Tu peux boire, si tu as soif.
La voix n’était pas comme celle d’un homme. Elle était plus profonde, plus sauvage et plus forte ; une voix lourde, dorée. Elle n’en fut pas moins effrayée pour autant, mais d’une fa�on assez différente.
-Tu n’as pas soif ? lui demanda le Lion.
-Je meurs de soif, répondit Jill.
-Alors, bois.
-Puis-je… Pourrais-je… Est-ce que cela ne vous ennuierait pas de vous éloigner un peu pendait que je bois ?
Le lion ne répondit que par un regard accompagné d’un grognement très grave. Et, en contemplant sa masse immobile, Jill se dit qu’elle aurait pu aussi bien demander à la montagne tout entière de se pousser pour lui faire plaisir.
Le délicieux clapotis du ruisseau la rendait presque folle.
-Est-ce que vous promettez de ne pas… de ne rien me faire, si je viens pour de bon ? demanda Jill.
-Je ne fais pas de promesse, dit le Lion.
La fillette avait maintenant tellement soif que, sans y prendre garde, elle s’était rapprochée d’un pas.
-Est-ce que vous mangez les petites filles ?
-J’ai dévoré des petites filles, des petits gar�ons, des femmes et des hommes, des rois et des empereurs, des villes et des royaumes, dit-il. Pas comme s’il s’en vantait, ni comme s’il le regrettait, ni comme s’il était en colère. C’était une constatation, tout simplement.
-Je n’ose pas venir boire, dit Jill.
-Alors, tu vas mourir de soif.
-Oh ! s’exclama Jill en se rapprochant encore d’un pas. Bon, eh bien, je crois que je devrais essayer de trouver un autre ruisseau.
-Il n’y a pas d’autre ruisseau.