Abraham raisonna que Dieu est bon
10/11/1985
Hébreux 11, 17-19 : « C’est par la foi qu’Abraham, lorsque Dieu l’a mis à l’épreuve, a offert Isaac en sacrifice. Lui qui avait reçu les promesses s’apprêtait à sacrifier son seul et unique fils, alors que Dieu lui avait dit : "C’est par Isaac que ta descendance sera comptée". Abraham raisonna que Dieu pouvait ressusciter les morts, et au sens figuré, il reçut effectivement Isaac d’entre les morts. »
Il y a là un mot-clé. Au verset 19, il est dit qu’Abraham a raisonné que Dieu pouvait ressusciter les morts. Abraham n’avait pas de sentiment chaleureux dans son cœur qui disait « Oh tu sais, Dieu est fidèle et il m’aime », avec des yeux de biche et tout ça, et donc il y est allé aveuglément, comme s’il était hypnotisé, et il a sacrifié son fils. Ce n’était pas du tout comme ça. Il a raisonné en se disant que Dieu est fidèle et qu’il peut faire tout ce qu’Il veut. C’est sur cette conviction qu’il a accepté de se sacrifier.
Il s’est dit que tout allait bien se passer, parce que Dieu est bon et qu’il est puissant. Tout allait bien se passer. Il était juste d’offrir ce sacrifice, parce que Dieu n’allait pas le laisser à l’abandon. C’est une décision rationnelle. Abraham connaissait la nature de Dieu. Il connaissait la puissance de Dieu, il connaissait Son amour. Et quand on additionne la puissance et l’amour, quand on les mélange, on obtient la fidélité. Dieu ne nous laisse pas. Il ne nous abandonne pas. Nous n’allons pas non plus nous laisser emporter par une folie aveugle de faire les choses. Nous allons réfléchir au fait que Dieu est fidèle, et ce sera la base de notre foi.
Il s’est avéré qu’Abraham avait trois jours de voyage avant d’arriver à cette montagne. Il a eu beaucoup de temps pour y réfléchir, beaucoup de temps pour se dire : « Eh bien, Sarah ne va pas du tout aimer cela. Peut-être devrions-nous nous enfuir ! Peut-être devrions-nous sortir d’ici, et laisser tomber toutes ces choses. Nous pourrions peut-être nous éloigner de Dieu. » Eh bien, tu ne peux pas t’éloigner de Dieu. Il vient avec toi. Il va devant toi ; Il reste derrière toi. Il t’entoure. Déménager de la ville ou s’enfuir ne va rien résoudre, et Abraham le savait.
Il aurait pu se dire : « Je pourrais offrir mon autre fils, Ismaël. C’est le fils d’une esclave, cela ferait moins mal. J’offrirai un sacrifice d’aveugle et de boiteux. » Nous pourrions penser : « Peut-être que j’abandonnerai mon addiction au poker mais je continuerai à convoiter ». « Peut-être que j’abandonnerai ma dépendance aux loisirs, mais je continuerai à trop manger. » Quoi qu’il en soit, cela a dû être une tentation pour Abraham de ne pas offrir ce sacrifice parfait, de ne pas donner le meilleur de lui-même, d’essayer d’y substituer quelque chose de moindre.
Il aurait pu refuser de le faire. Il aurait pu se dire : « C’était surement la voix de Satan, parce que Dieu est un Dieu d’amour et Il aime ma famille, et Il ne me demanderait jamais de sacrifier mon précieux fils Isaac. Dieu ne ferait jamais une telle chose. C’est donc un mensonge et c’est sûrement Satan qui m’a parlé. » Ainsi, il aurait pu simplement refuser d’être obéissant à Dieu et s’éloigner de Lui à cet égard, mais il ne l’a pas fait. Il n’a pas cherché d’excuses, il a donné le meilleur de lui-même, il a tout donné à Dieu, et il a fait confiance à Dieu. Il a raisonné que Dieu pouvait ressusciter des morts. Il s’est dit que Dieu en était capable et qu’Il l’aimait suffisamment pour le faire.